L'armée américaine s'est engagée mercredi à frapper et à détruire les capacités de l'Etat islamique (EI) à menacer les Etats-Unis et ses alliés.
Lors d'une émission diffusée sur CNN depuis l'Université de le U.S. Naval War College à Newport, dans l'Etat américain de Rhode Island, le secrétaire de la Défense Chuck Hagel a affirmé que le Pentagone ferait "tout ce qui est en son pouvoir pour détruire la capacité [de l'EI] à faire du mal à notre peuple, aux valeurs occidentales et à nos intérêts".
"Nous faisons cela, comme l'a dit le président, pas seulement militairement, car il ne s'agit que d'une seule composante", a précisé M. Hagel, avant d'ajouter que le président américain Barack Obama "a été très clair sur ce point-là".
Selon M. Hagel, "un gouvernement stable, nouveau et inclusif en Irak, qui nous l'espérons sera en place la semaine prochaine" est également important. Les peuples d'Irak et du Moyen-Orient devront éventuellement déterminer leur avenir et les Etats-Unis peuvent les soutenir, a-t-il ajouté.
Il a rappelé que M. Obama a été très clair sur le fait qu'il veut que le Congrès soit impliqué à ses côtés, car des autorisations, des frappes aériennes et des financements seront nécessaires.
M. Hagel a ajouté que les alliés des Etats-Unis comme le Royaume-Uni partageaient le point de vue que l'EI représente une menace pour l'Occident et ses valeurs.
L'un des éléments de cette menace, a expliqué M. Hagel, est que plus de 100 citoyens américains détenteurs de passeports américains combattent actuellement avec les forces de l'EI au Moyen-Orient.
Qualifiant l'EI de "groupe dangereux de personnes qui va au-delà d'un simple groupe de terroristes", M. Hagel a insisté sur le fait que l'EI contrôle maintenant la moitié de l'Irak et de la Syrie et qu'il fallait donc le prendre au sérieux.