Près de 10.000 agents de police se manifestent jeudi dans les rues de Bruxelles pour protester contre l'absence de solution concernant leurs pensions anticipées, a constaté un journaliste de Xinhua sur place.
Il s'agit d'un nombre "inédit" depuis les manifestations qui ont précédé la réforme de la police en 2001, rapporte la télévision Rtbf.
La Cour constitutionnelle de la Belgique a annoncé le 10 juillet un arrêt qui annule une disposition accordant aux anciens officiers de l'ex-gendarmerie le droit de partir à la retraite anticipée plus tôt que leurs collègues de la "police intégrée", qui doivent attendre l'âge de 62 ans pour en bénéficier.
Cette décision rallonge la carrière de certains policiers jusqu'à huit années, a-t-on commenté.
"Nous demandons le retour aux règles qui prévalaient avant l'arrêt de la Cour constitutionnelle et le respect de cet arrêt", a déclaré le délégué permanent de la CSC-Police, Stéphane Deldicque.
A en croire le syndicaliste, le ministre belge de l'Intérieur en affaires courantes Melchior Wathelet a fait une proposition de loi mais les syndicats demandent un engagement "clair et ferme" de la future coalition.
Pour les syndicats, les mandataires politiques doivent tenir compte de la dangerosité et de la pénibilité du métier de policier.
Cependant, la future coalition "suédoise", selon la presse belge, envisage de durcir les règles d'accès à la pension et de quasiment supprimer la prépension.