Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a demandé mardi aux législateurs de ne pas interdire l'usage de forces terrestres américaines dans une nouvelle autorisation de guerre contre l'Etat islamique (EI).
Le président américain Barack Obama a répété à maintes reprises qu'il n'enverrait pas de forces militaires américaines dans des opérations de combat terrestre contre l'EI.
"Cela ne signifie pas que nous devrions lier les mains du commandant en chef et de nos commandants sur le terrain dans leurs réponses aux scénarios et imprévus qu'il nous est impossible de prévoir", a déclaré M. Kerry au Comité des Affaires étrangères du Sénat des Etats-Unis.
Il a également appelé à une Autorisation d'usage de la force militaire (AUMF) qui ne limite pas les actions américaines à la Syrie et à l'Irak, soutenant qu'une telle contrainte laisserait comprendre à l'EI que les autres pays sont sécuritaires pour eux.
"Nous ne prévoyons pas mener d'opérations dans des pays autres que l'Irak et la Syrie", a indiqué M. Kerry. "Mais dans la mesure où l'EIIL (EI) pose une menace aux intérêts et au personnel américains dans d'autres pays, nous ne voudrions pas d'une AUMF qui limite notre capacité à utiliser une force appropriée contre l'EIIL (EI) à ces endroits en cas de besoin".
La coalition menée par les Etats-Unis mène des frappes aériennes contre des cibles de l'EI en Irak et en Syrie depuis des mois. L'administration Obama utilise une autorisation approuvée après les attaques du 11 septembre 2001 comme base légale de cette campagne.
Robert Menendez, président du Comité des Affaires étrangères du Sénat des Etats-Unis, a affirmé que l'AUMF dédiée à l'EI devrait limiter la durée de l'autorisation à trois ans et devrait exiger de l'administration qu'elle se rapporte au Congrès à tous les 60 jours.
"Elle devrait limiter les activités de nos forces pour qu'il n'y ait pas d'opérations de combat terrestre de grande envergure", a mentionné M. Menendez. "Si le président a l'impression d'en avoir besoin, il devrait en faire la demande et le Congrès pourra y réfléchir".
Le Comité des Affaires étrangères du Sénat des Etats-Unis examinera l'AUMF plus tard cette semaine, a fait savoir M. Menendez.