Au moins 50 militants de l'Etat islamique (EI) ont été tués au cours du weekend dans des frappes lancées par la coalition anti-terrorisme menée par les Etats-Unis et des affrontements avec des militants kurdes près de la frontière avec la Turquie, a rapporté dimanche l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
Les 50 combattants ont été tués samedi dans des affrontements dans la ville à majorité kurde d'Ayn al-Arab, également connue sous le nom de Kobané, dans le nord de la Syrie et à la frontière avec la Turquie, a révélé l'OSDH, ajoutant que le bilan de décès inclut cinq kamikazes de l'EI.
Le poste frontalier entre Ayn al-Arab et la Turquie a également été le théâtre d'affrontements entre les Unités de protection du peuple kurde (YPG) et des combattants de l'EI, a fait savoir l'Observatoire, ajoutant que les affrontements sont survenus du côté turc de la frontière, ce qui a incité les gardes frontaliers turcs à demander à l'YPG de rentrer du côté syrien.
L'organisme a indiqué que les autorités turques ont repris le contrôle du poste frontalier et d'un autre secteur connu sous le nom d'al-Sawame, et que l'YPG a avancé au sud-ouest d'Ayn al-Arab, en périphérie de la ville d'Alep, en Syrie.
L'Observatoire, qui tire ses informations d'un réseau d'activistes sur le terrain, a déclaré que des militants de l'EI ont tiré environ 160 obus de mortier samedi à Ayn al-Arab.
L'EI a lancé une offensive à grande échelle contre Ayn al-Arab le 15 septembre dans l'espoir de capturer la ville, une manoeuvre qui permettrait à l'EI de relier sa capitale auto-proclamée d'al-Raqqa à Ayn al-Arab et d'ainsi étendre son territoire à des régions bordant la Turquie.
L'EI a capturé des centaines de petits villages dans les environs de la ville et a réussi à prendre d'assaut quelques-uns de ses secteurs, après avoir contraint plus de 160.000 personnes à fuir en Turquie voisine.