L'incident survenu à Ferguson aux Etats-Unis a déclenché une vague de critiques en Europe suite aux manifestations persistantes qu'il a provoquées.
La cha?ne de radio espagnole Cadena Ser a souligné le fait que 93% des arrestations à Ferguson impliquent des Noirs bien que ces derniers ne représentent que les deux tiers de la population totale.
Selon les données d'environ 1.600 postes de police aux Etats-Unis, les Noirs ont sept fois plus de chances d'aller en prison que les Blancs, a noté la radio.
Le journal de centre-gauche El Pais a mentionné que Ferguson, qui abrite à peine 20.000 habitants, est "le traumatisme des Etats-Unis de (Barack) Obama".
Le journal a mentionné que Ferguson avait été fondé par des propriétaires d'esclaves et que "les comportements discriminatoires persistent et ont brisé les espoirs qu'avait suscité l'arrivée d'Obama à la Maison Blanche en 2009".
Le journal fran?ais Le Figaro a mentionné que le chaos à Ferguson forcera Obama à faire face aux questions raciales au pays.
"Il détruit les espoirs de ceux qui avaient cru na?vement que l'élection d'un premier président noir dans l'histoire des Etats-Unis transporterait le pays dans une ère 'post-raciale'", selon le journal fran?ais.
A Londres, environ 1.500 personnes se sont rassemblées mercredi devant l'ambassade américaine pour soutenir la famille de Brown, qui a été tué par balle par le policier blanc Darren Wilson.
Diane Abbott, membre du parlement britannique qui soutient les manifestations organisées à Londres, a affirmé que "La colère et les perturbations qui ont fait suite à la décision (d'acquitter le policier) transcendent le meurtre de Mike et remontent à la racine de questions de longue date sur le système pénal".
Rahul Patel, un activiste anti-racisme, a affirmé qu'il est nécessaire de faire comprendre aux Etats-Unis que le monde s'oppose à telle injustice.
"Nous devons défier le racisme contre les communautés noires sous toutes ses formes, sans quoi les attaques racistes augmenteront", a affirmé M. Patel. "Nous devons défier le racisme institutionnel pour que la police n'ait pas la permission d'agir sans impunité".
Suite à la décision de ne pas condamner le policier, certaines personnes ont l'impression que les manifestations sont la seule manière d'exprimer leurs émotions, a déclaré Benita Heiskanen, professeure associée en études américaines à l'Université de Turku, lors d'une entrevue avec le diffuseur finlandais YLE.