LA DEPRECIATION DU YEN, UNE EPEE A DOUBLE TRANCHANT
Evoquant le surprenant renforcement du programme d'achat d'actifs de la banque centrale en octobre, M. Noguchi a souligné que la Banque du Japon ne pouvait pas sortir de sa politique d'assouplissement monétaire massif, car la banque centrale a déjà acheté un nombre considérable d'obligations souveraines.
"Si elle arrêtait l'assouplissement monétaire, le taux d'intérêt sur le marché augmenterait, ce qui signifie que [ses obligations souveraines] perdraient de leur valeur. Ce serait une perte considérable pour la Banque du Japon", a-t-il indiqué.
"La dépréciation du yen a amélioré les perspectives de bénéfices des sociétés exportatrices et a par conséquent accru la valeur de leurs actions. C'est donc une bonne nouvelle pour les personnes fortunées et les institutions qui détiennent des parts dans ces entreprises", a-t-il expliqué.
Cependant, cette politique bouleverse la dynamique sociale, car les riches s'enrichissent davantage et les revenus de la classe ouvrière baissent, a-t-il ajouté.
"Pour les Japonais ordinaires, le principal problème est que la possession de yens est devenue risquée. Il est tragique de constater que le fait de posséder de l'argent de leur propre pays est devenu un risque pour les Japonais", a-t-il poursuivi.
Selon les données gouvernementales, les salaires des ouvriers ajustés à l'inflation ont baissé de 2,8% en octobre, marquant la 16e baisse mensuelle consécutive.
Si les salaires nominaux ont augmenté pour le huitième mois consécutif, cette hausse n'a pas rattrapé l'inflation entraînée par l'augmentation de la TVA et le dévaluation du yen par la Banque du Japon.