REPONDRE AUX DEFAILLANCES STRUCTURELLES EN TEMPS DIFFICILES
M. Noguchi a déploré que les mesures d'incitation fiscale, le deuxième volet de la politique économique de M. Abe, n'avait eu qu'un effet temporaire en 2013.
Quant au troisième volet, qui vise la réforme structurelle, M. Noguchi a indiqué qu'il était "complètement vide" et représentait "le principal problème de la politique économique de M. Abe".
L'économiste a conclu que cette politique était "un échec, car le PIB de ce dernier trimestre est quasiment au même niveau que lorsque le gouvernement de M. Abe a accédé au pouvoir".
"Il y a eu une hausse temporaire, mais tout est reparti à zéro", a déclaré l'économiste, qui se montre pessimiste quant à l'avenir de l'économie japonaise.
M. Sheard, observateur reconnu de l'économie japonaise, considère également que le Japon devrait déployer davantage d'efforts concertés pour réduire ses dépenses publiques et réformer son système fiscal afin de se refaire une santé financière.
En ce qui concerne le problème de la dette japonaise, M. Sheard a déclaré que M. Abe, son parti et la Banque du Japon n'avaient pas de quoi être fier sur cette question, car le Japon est le pays le plus endetté du monde industrialisé.
"Il est difficile de réduire la dette souveraine encombrante, et sur le long terme, la dette du Japon continuera à croître, car les dépenses de la sécurité sociale augmenteront avec le vieillissement rapide de la population japonaise", a expliqué M. Noguchi.
Le taux de la TVA devrait être élevé à 30% pour ramener le déficit budgétaire du gouvernement à un niveau contrôlable, selon ses estimations.
Le Japon a augmenté ses impôts en avril, qui sont passés de 5% à 8%, pour la première fois depuis 17 ans afin de mobiliser davantage de revenus pour rembourser sa dette nationale, qui ne cesse de croître. M. Abe a annoncé en novembre dernier qu'une augmentation des impôts prévue pour l'année prochaine serait reportée en raison des faibles résultats économiques de cette année.
Même si la TVA était élevée à un niveau très élevé, il ne pourrait s'agir que d'une mesure temporaire qui ne pourrait empêcher la dette souveraine de croître, a conclu M. Noguchi.