L'Italie a fermé son ambassade à Tripoli et rapatrié son personnel du fait du contexte de violence actuel en Libye. Le corps diplomatique italien était l'une des dernières missions européennes restantes. Des gouvernements parallèles et de multiples milices armées s’affrontent dans une lutte de pouvoir permanente et meurtrière depuis la mort du dirigeant Mouammar Kadhafi en 2011.
« Face à la détérioration de la situation en Libye, il a fallu fermer (l'ambassade) », a déclaré le ministre des Affaires étrangères italien Paolo Gentiloni dans un communiqué. Dans le même temps, selon un haut responsable de la sécurité libyenne, les responsables de gouvernements rivaux en Libye restent en contact face à la menace croissante des militants de l'Etat Islamique, suggérant que la lutte contre un ennemi commun pourrait contribuer à unir les factions belligérantes du pays.
Mais les gouvernements occidentaux craignent que les militants islamistes exploitent la discorde. Plusieurs groupes en Libye ont déclaré leur allégeance au groupe de l’Etat Islamique, dont les djihadistes se sont emparés de larges pans de l'Irak et la Syrie qu'ils revendiquent comme faisant partie de leur propre califat islamique.
« L’Etat Islamique est une grosse, grosse menace », a déclaré Omar al-Zanki, ministre de l'Intérieur du gouvernement officiel. Le Premier ministre Abdullah al-Thinni l’a suspendu pour avoir critiqué l'ancien général Khalifa Haftar, mais Omar al-Zanki dit qu’il continue à commander des troupes, en attendant le résultat d'une plainte légale sur son cas. Il estime que ce sont les partisans des militants de l'Etat Islamique en Irak et en Syrie qui se sont emparés de bâtiments gouvernementaux dans le centre-ville de Syrte cette semaine. Les médias d'Etat avaient rendu l'incident public dimanche, sans en dévoiler les détails.