Le président de l'Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem |
Les ministres des Finances de la zone euro ne sont pas parvenus lundi à trouver un accord final avec le gouvernement grec sur le programme d'aide, a indiqué lors d'une conférence de presse le président de l'Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem.
La réunion de l'Eurogroupe s'est achevée une heure plus tôt, après que les autorités grecques eurent rejeté le projet de communiqué élaboré par l'Eurogroupe dans le but de convenir à un nouvel accord sur la dette, alors que l'échéance pour la dette de la Grèce approche.
"Les autorités grecques ont exprimé leur intention de demander une prolongation technique de six mois du programme actuel en tant que mesure intermédiaire. Cela donnerait le temps aux autorités grecques et à l'Eurogroupe de travailler pour un arrangement ultérieur", disait le projet de communiqué que s'est procuré Xinhua.
L'actuel programme d'aide de la Grèce expire à la fin du mois, et le gouvernement du Premier ministre Alexis Tsipras a refusé de le prolonger selon les termes actuels.
"L'Eurogroupe est favorablement disposé à une telle demande de la part des autorités grecques", indiquait le communiqué que les autorités grecques ont rejeté.
L'Eurogroupe a convenu que la meilleure manière d'avancer était que la Grèce cherche une prolongation du programme d'aide.
"Nous avons simplement besoin de plus de temps. La meilleure manière de faire cela est de prolonger le programme actuel", a confié M. Dijsselbloem.
Lors de la conférence de presse, Christine Lagarde, la directrice du Fonds monétaire international a déclaré: "Si la Grèce demande une prolongation du programme d'aide, et s'engage à mettre en oeuvre le programme actuel, alors nous pourrons continuer à travailler ensemble."
Le commissaire européen chargé des affaires économiques et financières Pierre Moscovici a qualifié les négociations de "constructives, mais pas concluantes", ajoutant que "la Grèce devra soumettre une demande de prolongation du programme. Nous continuerons le dialogue cette semaine, mais c'est à la Grèce de prendre les mesures nécessaires".