L'agence de surveillance nucléaire des Nations Unies pourrait avoir besoin de plusieurs années pour résoudre le problème des recherches présumées de Téhéran sur l'arme nucléaire et de la coopération de l'Iran, a déclaré lundi le directeur général de l'agence.
Lors d'une conférence de presse organisée par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), son directeur général, Yukiya Amano, a dit aux journalistes que les progrès sur la voie de la clarification des éventuelles dimensions militaires du programme nucléaire de l'Iran sont encore lents et qu'il faudra peut-être des années pour résoudre le problème avec Téhéran.
L'AIEA a indiqué que sur la base des "informations crédibles" qu'elle avait obtenues, l'agence a identifié dans le programme nucléaire iranien douze activités ayant éventuellement une dimension militaire, et a demandé à Téhéran de les clarifier.
L'Iran a démenti ces allégations, ajoutant que les informations étaient fausses et trompeuses, mais en novembre 2013, les deux parties sont convenues de coopérer pour résoudre le problème.
Dans la déclaration qu'il a prononcée précédemment devant le conseil de l'AIEA, M. Amano a affirmé être confiant que la clarification du programme supposé de l'Iran était possible si l'Iran met en œuvre les mesures envisagées dans l'annonce de Lausanne, qui a été adoptée par l'Iran et cinq puissances mondiales en avril afin de promouvoir l'accord nucléaire final, prévu pour la fin juin.
L'Iran et les cinq membres permanents du Conseil de sécurité plus l'Allemagne (P5+1) cherchent à parvenir d'ici la date butoir de fin juin à une solution à long terme au programme nucléaire iranien controversé.