La stèle érigée près du site du crash, dans les Alpes françaises. |
Après une attente particulièrement douloureuse, des dizaines de parents de victimes de l'accident de Germanwings dans les Alpes françaises s'apprêtent à accueillir les restes de leurs proches, environ 2 mois et demi après la catastrophe qui a coûté la vie aux 150 personnes présentes à bord.
Un total de 44 cercueils devrait partir aujourd'hui de Marseille, en France, à destination de Düsseldorf, en Allemagne, via un vol spécial de la Lufthansa. Société mère de Germanwings, elle a précisé d'autres restes seront rapatriés d'ici la fin du mois. Elmar Giemulla, un avocat des familles de 34 victimes, a dit que beaucoup de parents « ne veulent pas se rendre compte que leurs enfants sont morts. Ce sera brutal quand ils verront les cercueils demain, mais c'est nécessaire, car ils ont besoin de mettre un point final à cette histoire ».
Dans le nord de l'Allemagne, les parents des 16 lycéens décédés, qui revenaient d'un voyage scolaire en Espagne, ont manifesté leur colère dans une lettre à la Lufthansa, s'inquiétant d'un possible retard dans le rapatriement des corps, à cause de quelques fautes de frappe sur les actes de décès. En France, le maire de Prads-Haute-Bléone, dans le Sud-Est de la France, qui était en charge des dossiers s'est défendu en disant que les erreurs –peu nombreuses au demeurant- ont été corrigées. Du fait de la fragmentation des corps, le travail d'identification avait été difficile, aussi le retour des premiers cercueils marque-t-il une étape importante, les familles pouvant enfin organiser les obsèques de leurs proches disparus.
Le crash de la Germanwings du 24 mars a fait 150 morts, dont 72 Allemands. Les enquêteurs ont établi que c'est le copilote Andreas Lubitz, qui avait des antécédents de dépression et avait consulté des dizaines de médecins ces dernières années, qui a intentionnellement fait s'écraser l'A320 qui reliait Barcelone à Düsseldorf.