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Seconde Guerre mondiale: Séoul exhorte Tokyo à joindre le geste à la parole

Xinhua | 16.08.2015 09h38

Au lendemain de la déclaration du Premier ministre janponais Shinzo Abe à l'occasion du 70e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale, la présidente sud-coréenne Park Geun-hye a exhorté samedi le Japon à joindre le geste à la parole, réclamant des actes "sincères".

"Le gouvernement japonais doit traduire cette annonce de faire siennes les perceptions de l'Histoire de ses prédécesseurs par des actes sincères et constants qui permettront de gagner la confiance des pays voisins et de la communauté internationale", a-t-elle dit lors d'une cérémonie commémorant la libération de la péninsule coréenne, occupée par l'armée impériale japonaise de 1910 à 1945.

Toutefois, "il est vrai que nous n'avons pas ressenti un tel désir" allant dans ce sens, a dit Mme Park à propos de la déclaration de M. Abe. Dans cette dernière, ce dernier a réitéré les excuses des précédents gouvernements japonais pour les actes commis en temps de guerre, mais s'est abstenu de prononcer de nouvelles excuses en son nom. Il a également affirmé que les générations futures du Japon ne devaient plus "être prédestinées à s'excuser" pour les actes passés.

Pour la présidente sud-coréenne, le pays a bien entendu M. Abe lorsqu'il a assuré qu'il partageait les précédentes déclarations japonaises sur la guerre -mentionnant remords et excuses- et que celles-ci "resteront inébranlables à l'avenir".

Toutefois, Mme Park a exhorté Tokyo à résoudre rapidement et adéquatement la question des "femmes de réconfort", ces quelque 200.000 femmes, essentiellement Coréennes, transformées en esclaves sexuelles au profit de l'armée impériale japonaise. Pour elle, M. Abe a "clairement" refusé de s'excuser pour ce chapitre particulier de l'histoire.

Depuis la normalisation des relations bilatérales en 1965, l'approche nippone de cette période, notamment avec les excuses du secrétaire général du Cabinet japonais Yohei Kono en 1993 et celles du Premier ministre Tomiichi Murayama, font partie du socle de ces relations, a jugé Mme Park.

Les faits historiques ne peuvent être dissimulés, d'autant que des témoins sont toujours vivants, a noté la présidente sud-coréenne. Elle a ainsi souhaité que le Japon s'engage clairement sur le chemin d'une paix partagée en Asie du Nord-Est et se montre ouvert d'esprit avec ses voisins.

(Rédacteurs :Qian HE, Français)
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