Dernière mise à jour à 11h32 le 24/10
Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a déclaré vendredi être préoccupé par des "informations crédibles" faisant état de violences sexuelles et d'abus contre des femmes et enfants réfugiés et migrants durant leur transit en Europe, tout en appelant les autorités concernées à prendre des mesures pour assurer leur protection.
Cette année, plus de 644 000 réfugiés et migrants sont déjà arrivés en Europe par la mer. Parmi eux, plus d'un tiers sont des femmes et des enfants qui sont particulièrement vulnérables aux abus alors qu'ils traversent l'Europe, a indiqué le HCR.
"Les enfants réfugiés et migrants se déplaçant en Europe sont davantage confrontés à la menace de violences et d'abus, y compris la violence sexuelle, en particulier dans des sites d'accueil surpeuplés, ou dans de nombreux endroits où les réfugiés et les migrants se rassemblent, comme les parcs, les gares, les stations de bus et les routes", a précisé Melissa Fleming, porte-parole du HCR, lors d'un point de presse à Genève.
"D'après des témoignages et des informations concordantes que nous avons reçus, dans certains cas, des enfants se sont livrés à la prostitution de survie pour payer des passeurs afin de poursuivre leur voyage, soit parce qu'ils n'avaient plus d'argent, soit parce qu'ils avaient subi des vols", a-t-elle expliqué.
Le porte-parole a fait remarquer que les enfants non accompagnés peuvent être particulièrement vulnérables car ils ne bénéficient d'aucune protection ni des soins d'un adulte. Ils peuvent également être placés en détention dans certains pays, y compris au côté d'adultes, ce qui pose des risques majeurs pour eux, a-t-elle ajouté.
Le HCR a exhorté toutes les autorités nationales concernées en Europe à prendre des mesures pour assurer la protection des femmes et des jeunes filles, y compris en leur fournissant des installations de réception appropriées et sûres.
Il a également demandé à toutes les autorités de trouver d'urgence des alternatives à la détention des enfants.
L'agence des Nations Unies pour les réfugiés a affirmé aller travailler avec ses partenaires pour prévenir et gérer immédiatement les séparations familiales, car les femmes et les jeunes filles voyageant seules sont confrontées à des risques accrus.