Dernière mise à jour à 08h45 le 23/10
(Photo d'archives d'illustration) |
Tout juste un an après que 2014 ait établi un record en tant qu'année la plus chaude jamais enregistrée, 2015 est bien partie pour la battre très largement, ce qui pourrait signaler un retour à une période prolongée de réchauffement climatique rapide. La National Oceanic and Atmospheric Administration, une agence fédérale américaine qui suit les températures à travers le monde, a rapporté mercredi que le mois dernier a été le mois de septembre le plus chaud jamais enregistré et que la période de janvier à septembre a été la plus chaude depuis 1880. Selon les scientifiques, les chances mathématiques que 2015 soit l'année sera la plus chaude jamais enregistrée sont désormais écrasantes.
La cause immédiate est un puissant phénomène climatique El Niño, dans lequel l'océan relâche d'immenses quantités de chaleur dans l'atmosphère. Mais les températures cette année sont bien supérieures à celles du dernier El Niño fort, en 1997 et 1998, et selon les scientifiques, cela ne serait probablement pas arrivé sans une tendance sous-jacente au réchauffement provoquée par les émissions humaines de gaz à effet de serre. Le phénomène El Niño et la chaleur qui l'accompagne bouleversent déjà les schémas météorologiques à travers le monde, pouvant contribuer à la sécheresse et aux incendies de forêt en Indonésie, à la sécheresse en Ethiopie, et à une situation d'urgence alimentaire à travers les régions d'Afrique en développement.
Ces effets sont susceptibles de s'intensifier dans les prochains mois, avec la possibilité de fortes tempêtes, de glissements de terrain et d'inondations en Californie, de sécheresse en Australie et dans certaines parties du Brésil, et de nombreuses autres catastrophes liées au climat. Plus tôt cette année, la chaleur globale avait contribué à une vague de chaleur de printemps en Inde et au Pakistan, qui avait tué des milliers de personnes, avec des températures dépassant les 50 degrés dans certaines parties de l'Inde.