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Crash du vol Metrojet : les enquêteurs « sûrs à 90% » de la présence d'une bombe

le Quotidien du Peuple en ligne | 09.11.2015 08h45

Un membre de l'équipe d'enquête a déclaré dimanche à Reuters que les enquêteurs sur l'accident de l'avion russe en Egypte sont à « 90 pour cent sûrs » que le bruit entendu lors de la dernière seconde d'un enregistrement du cockpit était une explosion causée par une bombe. L'Airbus A321 de la compagnie Metrojet s'était écrasé 23 minutes après son décollage de la station touristique de Charm al-Cheikh il y a huit jours, tuant les 224 passagers et membres d'équipage. Les militants de l'État islamique qui combattent les forces de sécurité égyptiennes dans le Sinaï ont revendiqué l'avoir abattu.

« Les indications et l'analyse du son faites jusqu'à présent sur la boîte noire indiquent que c'était une bombe », a déclaré le membre de l'équipe d'enquête égyptienne, qui a demandé à ne pas être nommé. « Nous sommes sûrs à 90% qu'il avait une bombe ». Ces commentaires reflètent un degré de certitude plus élevé sur la cause de l'accident que ce que le comité d'enquête avait jusqu'ici déclaré publiquement. L'avion semble s'être disloqué en plein air alors qu'il volait sur pilote automatique, et le bruit avait été entendu dans la dernière seconde d'enregistrement de la cabine de pilotage. Les enquêteurs disent néanmoins qu'il est trop tôt pour tirer des conclusions définitives sur les raisons du crash.

S'il était confirmé que l'avion a bien été détruit par le groupe extrémiste, cela pourrait avoir un impact dévastateur sur la très lucrative industrie touristique égyptienne, qui a déjà souffert de plusieurs années de troubles politiques et a été durement touchée la semaine dernière lorsque la Russie, la Turquie et plusieurs pays européens ont suspendu leurs vols à destination de Charm el-Cheikh et d'autres destinations. Cela pourrait également marquer une nouvelle stratégie du groupe extrémiste Etat islamique qui détient de grandes parties de la Syrie et de l'Irak.

Aux demandes d'explications sur les 10% restants de doute, les enquêteurs ont refusé d'en dire davantage, mais Ayman al-Muqaddam, l'enquêteur principal, a cité samedi d'autres possibilités, y compris une explosion de carburant, la fatigue du métal de l'avion ou la surchauffe des batteries au lithium. Il a dit que les débris étaient éparpillés sur une zone de 13 km « ce qui est cohérent avec une rupture en vol ». En attendant, la Russie a rapatrié 11 000 de ses touristes en provenance d'Egypte dans les dernières 24 heures, a précisé dimanche l'agence de presse RIA, soit une fraction des 80 000 Russes qui ont été bloqués par décision du Kremlin vendredi, qui a mis un terme à tous les vols vers l'Egypte.

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Yin GAO)
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