Dernière mise à jour à 12h20 le 07/11
Depuis le crash de l'Airbus A321 russe dans la péninsule égyptienne du Sinaï le weekend dernier, la Russie et les Etats-Unis ont évidemment adopté une position différente sur la cause possible de l'accident.
Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a déclaré jeudi qu'aucune des suppositions concernant le crash ne pouvait être confirmée pour l'instant, l'enquête étant toujours en cours.
"Seule l'enquête pourra permettre d'avancer des théories sur cet accident. Et nous n'avons pour l'instant reçu aucun communiqué de l'équipe d'enquête", a été cité M. Peskov par l'agence de presse Interfax.
"Etat du Sinaï", groupe terroriste basé dans la province du Sinaï qui a prêté allégeance à l'Etat islamique (EI), a déclaré dans un communiqué sur Twitter que ses combattants avaient réussi à détruire l'avion et avaient tué tous les passagers.
Il a ajouté que cette attaque avait été menée en représailles des opérations militaires lancées par la Russie en Syrie, mais Moscou a qualifié cette revendication de peu crédible.
Parallèlement, le président américain Barack Obama a déclaré le même jour qu'il y avait une "possibilité" que l'avion se soit écrasé à cause d'une bombe ayant explosé à bord.
Le porte-parole de la Maison Blanche Josh Earnest a indiqué lors d'un point de presse que les Etats-Unis ne pouvaient pas exclure une "implication terroriste" en tant que cause de l'accident.
A Londres, le Premier ministre David Cameron a fait savoir aux journalistes alors qu'il recevait le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi qu'il "semble plus probable qu'improbable que ce soit une bombe terroriste" qui a causé le crash de l'avion russe.
Le ministre britannique des Affaires étrangères Philip Hammond a également déclaré qu'il existait "une grande possibilité que le crash ait été causé par un engin explosif à bord de l'appareil".
Outre les spéculations sur la possible cause de l'accident, d'autres pays ont également exprimé des inquiétudes concernant la sécurité des vols sur les voies aériennes concernées.
La France a exhorté ses compagnies à éviter la péninsule du Sinaï, alors que l'avion russe aurait explosé en plein vol après être parti de la station balnéaire de Charm el-Cheikh, tuant les 224 personnes à bord, a indiqué jeudi un officiel du gouvernement.
Le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Romain Nadal, a indiqué que la recommandation du ministère aux voyageurs français se rendant à l'étranger avait été "mise à jour suite aux changement des conditions sur le terrain".
Le gouvernement britannique a décidé de retarder des vols qui devaient partir mercredi soir de Charm el-Cheikh pour le Royaume-Uni.
Le 10 Downing Street a déclaré avoir pris cette décision en tant que mesure de précaution.
Les autorités égyptiennes ont fait part jeudi de leur inquiétude et de leur mécontentement concernant la suspension par le Royaume-Uni de ces vols suite à la tragédie.
"Le ministère égyptien du Tourisme regrette la décision du gouvernement britannique de suspendre ses vols pour Charm el-Cheikh et de lier cette décision avec le récent crash d'avion", a indiqué la porte-parole du ministère égyptien Rasha al-Azaizi dans un communiqué.
La Chine et d'autres pays ont présenté leurs condoléances suite à ce crash meurtrier.
"Le peuple chinois se tient aux côtés du peuple russe dans ce moment de tristesse", a déclaré lundi la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hua Chunying.
L'avion russe s'est écrasé samedi dans la péninsule égyptienne du Sinaï alors qu'il se rendait de Charm el-Cheikh à Saint Pétersbourg. Les 224 personnes à bord, pour la plupart des touristes russes, ont toutes été tuées.