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Migrants : François Hollande et Mateo Renzi favorables à un accord global avec la Turquie

Xinhua | 27.11.2015 08h20

A l'issue d'une rencontre jeudi à l'Elysée, le président français François Hollande et le chef du gouvernement italien Mateo Renzi se sont dits favorables à un accord global avec la Turquie pour contenir le flux de migrants en provenance de Syrie.

"Dimanche, le Conseil européen va se tenir en présence des autorités turques et nous devons là (...) avoir un accord global avec la Turquie, pour (...) la sécurité des frontières, de toutes les frontières, et pouvoir accueillir les réfugiés en Turquie dans des conditions qui leur permettent de rester le plus près possible de leur pays d'origine et de ne pas aller vers l'Europe", a déclaré jeudi matin le président français à l'issue d'un entretien à l'Elysée avec le Premier ministre italien.

"Je partage entièrement les considérations" de M. Hollande sur la nécessité "d'arriver à un accord global", a indiqué de son côté M. Renzi lors du point de presse.

"Un accord global avec la Turquie peut réellement être significatif si l'on veut arriver à un nouveau modèle d'accueil des réfugiés, des demandeurs d'asile", a-t-il expliqué.

Par ailleurs, alors que le président français est engagé depuis le début de la semaine dans un vaste marathon diplomatique pour créer une vaste coalition contre Daech, le président du Conseil italien a apporté son soutien au président français dans cette démarche.

"Il est nécessaire de faire un effort de plus en plus inclusif, de créer une coalition de plus en plus ample qui (...) amène à l'objectif que monsieur le président Hollande a très bien exprimé, c'est-à-dire la destruction de Daech", a-t-il fait savoir.

Après avoir reçu lundi à l'Elysée le Premier ministre britannique David Cameron, rencontré mardi à Washington le président américain Barak Obama et dîné mercredi à Paris avec la chancelière allemande Angela Merkel, François Hollande doit rencontrer jeudi à Moscou son homologue russe Vladimir Poutine pour discuter de la grande coalition qu'il appelle de ses vœux pour lutter contre Daech en Syrie.

Si le président français accorde pour l'heure la priorité à la riposte militaire contre Daech, il a néanmoins rappelé jeudi que l'offensive doit également être menée sur le front politique pour sortir la Syrie de la guerre.

"Le processus de Vienne doit être mené jusqu'à son terme, c'est-à-dire avec une transition politique et des élections qui forcément aboutiront au départ de Bachar al Assad", a-t-il souligné.

Enfin, lors du point de presse tenu jeudi matin, M. Renzi a estimé que la Libye "risque d'être la prochaine urgence", notant qu'"il sera fondamental pour tous de donner la priorité absolue" à ce pays.

Plongée dans le chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est livrée aux exactions des milices et compte deux Parlements et deux gouvernements qui se disputent le pouvoir.

Profitant du vide politique et de la situation sécuritaire délétère dans le pays, l'organisation de l'Etat islamique s'y est implantée en 2014 où elle a déjà revendiqué plusieurs attentats.

(Rédacteurs :Qian HE, Guangqi CUI)
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