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Reprise des négociations avec les créanciers sur les nouvelles actions préalables pour poursuivre l'aide à Athènes

Xinhua | 09.12.2015 08h31

Les auditeurs des créanciers internationaux de la Grèce sont retournés à Athènes mardi pour discuter avec les officiels du gouvernement sur la prochaine série d'actions préalables requises avant le versement de l'aide au renflouement pour le pays.

D'après le calendrier actuel, les deux parties devraient finaliser d'ici ce week-end les 13 conditions préalables pour débloquer le versement final du prêt d'un milliard d'euros pour cette année, afin que le Parlement grec puisse voter les mesures à la mi-décembre, avant les vacances de Noël.

Le gouvernement de gauche et les prêteurs étrangers doivent venir à bout d'au moins quatre sujets épineux au cours des prochains jours afin que le vote et le versement de l'aide ne se traîne pas jusqu'à janvier, selon les médias locaux.

Selon le quotidien NEA (News), l'obstacle majeur qui doit être franchi est la gestion des prêts non-productifs. Les prêteurs poussent à la vente de ces prêts à des fonds de renflouement étrangers, mais la partie grecque tente de bloquer la vente des hypothèques pour éviter la saisie des maisons.

Dans une interview accordée lundi à ERT, le Premier ministre grec Alexis Tsipras a déclaré que le gouvernement protégera les citoyens grecs des "vautours de la catastrophe".

Les deux parties continuent de diverger concernant la privatisation de l'opérateur de transmission de l'énergie et discutent de son contrôle par l'Etat ou le secteur privé.

Le troisième point en suspens concerne l'établissement d'un nouveau fonds de privatisation régi par le troisième accord de renflouement de l'été. Le gouvernement insiste sur le fait que le fonds devrait être régi par l'administration grecque, alors que les prêteurs poussent en faveur d'une gestion étrangère.

Enfin, les deux parties doivent s'entendre sur l'introduction d'un système de paie unique dans le secteur public. Le changement devrait apporter des réductions considérables des salaires des fonctionnaires qui ont échappé jusqu'à aujourd'hui aux coupes salariales, ce qui pourrait provoquer plus de grèves et de manifestations.

Le gouvernement, qui a fait face à deux grèves générales le mois dernier, subit la pression croissante des électeurs qui s'opposent aux nouvelles vagues de politiques d'austérité et de réformes. Depuis, le gouvernement détient une légère majorité de 153 sièges au sein de l'assemblée forte de 300 députés.

Si tout va bien dans les prochaines semaines, Athènes espère que les négociations sur la réduction de la dette commenceront début 2016 afin d'apaiser les pressions sur la société grecque.

Dans l'interview de lundi, M. Tsipras a appelé le FMI à adopter une position plus "constructive" dans les négociations. Athènes estime que comparé à la partie européenne, le FMI fait davantage de demandes "irréalistes" concernant les mesures d'austérité et de réformes, ainsi que la réduction de la dette.

(Rédacteurs :Qian HE, Guangqi CUI)
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