Dernière mise à jour à 08h34 le 09/12
Les quatre pays du groupe BASIC, dont le Brésil, l'Afrique du Sud, l'Inde et la Chine, ont déclaré mardi dans un communiqué conjoint soutenir un accord universel, équilibré, ambitieux et juridiquement contraignant de Paris sur le changement climatique.
Etant tous pays en voie de développement et membre du groupe "G77 + Chine", les quatre pays ont réaffirmé, lors de la deuxième journée des réunions ministérielles à la 21e Conférence de Paris (COP21) de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), leur engagement à l'unité du groupe "G77 + Chine", notant l'importance de la coopération entre les pays en voie de développement dans la gestion des questions sur le climat.
Le Groupe a souligné que, conformément au mandat de Durban, le futur accord de Paris doit être formulé dans le cadre de la CCNUCC et pleinement conforme à ses principes et ses dispositifs, notamment les principes de l'équité, des responsabilités communes mais différentiées et des capacités respectives, et que cet accord doit avoir pour l'objectif de renforcer la mise en oeuvre de la CCNUCC.
D'après le groupe BASIC, une différenciation entre les pays développés et les pays en voie de développement dans l'application de chacun des éléments de l'accord ne conduira pas à un affaiblissement des efforts collectifs, mais plutôt permettra d'ouvrir la voie à une efficacité mondiale.
En promettant de renforcer leurs efforts pour l'atténuation des émissions de gaz à effet de serre et leurs actions d'adaptation, ces quatre pays en voie de développement ont exhorté les pays développés à prendre l'initiative de mettre en oeuvre des objectifs ambitieux de la réduction des émissions et absolument quantifiés et à fournir aux pays en voie de développement davantage de ressources financières, et de soutien concernant le développement et le transfert des technologies, ainsi que la construction des capacités.
Parallèlement, le groupe BASIC a invité les pays développés d'augmenter d'une manière progressive et substantielle leur soutien en faveur des pays en voie de développement pour la période post-2020, considérant le fameux 100 milliards de dollars par an comme un point de départ pour remplir les obligations juridiques des pays riches dans le cadre de la CCNUCC.
Ils ont également affirmé que les dispositifs concernant l'adaptation dans l'accord doivent être renforcés, soulignant l'importance de parvenir à un accord équilibré entre l'atténuation et l'adaptation.
En outre, le groupe BASIC a manifesté leur soutien à un examen mondial sur la mise en oeuvre du futur accord de Paris et les progrès obtenus aux niveaux de l'atténuation, de l'adaptation et des moyens de la mise en oeuvre.
Dans le communiqué, les quatre pays ont fait remarquer que les pays en voie de développement ont démontré leur ambitions pour la période post-2020 avec le dossier des contributions nationales (INDC, Intended nationally determined contribution) présenté aux Nations Unies, appelant les pays du Nord de renforcer leurs actions avant 2020. Les pays développés sont appelés à prendre une décision puissante, globale et sérieuse sur leurs ambitions pré-2020 afin de jeter une base solide pour leurs actions renforcées post-2020.
Confirmant une atmosphère plutôt positive et l'esprit constructif manifesté par la plupart des Parties dans les négociations en cours sur le texte du futur accord au Bourget, les pays du groupe BASIC ont estimé qu'à travers les efforts de toutes les Parties, la COP21 sera à la hauteur des attentes de la communauté internationale, en encourageant toutes les Parties à faire preuve de la flexibilité nécessaire à l'aboutissement d'un résultat solide à la COP21.