France : des centaines de migrants tentent de pénétrer sur le site du tunnel sous la Manche

Entre 800 et 1 000 migrants ont tenté de pénétrer jeudi sur le site du tunnel sous la Manche près de Calais, a rapporté jeudi soir la presse française.

"Entre 800 et 1 000 migrants ont tenté jeudi après-midi d'entrer sur le site du tunnel sous la Manche près de Calais", écrivait jeudi soir la radio Europe 1 sur son site Internet.

"A l'approche du tunnel, de nombreux migrants ont tenté par tous les moyens de ralentir le trafic pour monter dans les camions, en bloquant les voies de circulation et en démontant des grilles métalliques", explique la radio, citant une source policière.

"Certains d'entre eux ont coupé au cutter des bâches et sont montés sur les toits de poids lourds" et "plusieurs migrants ont réussi à s'introduire sur le site du tunnel", est-il indiqué.

De son côté, la préfecture a fait savoir que "des forces de sécurité ... déployées aux abords du tunnel sous la Manche ont reçu des jets de projectiles et ont dû faire usage de gaz lacrymogène à plusieurs reprises pour repousser les migrants".

Cité par le journal Le Figaro, un CRS dénommé Rodolphe Guilhem a expliqué que lui et ses collègues ont tenté dès le début de l'après-midi de "contenir les vagues de migrants qui se succèdent", précisant que "la situation devient de plus en plus compliquée".

Par ailleurs, le journal souligne que "les migrants tentent désormais de passer en pleine journée alors qu'ils attendaient la tombée du jour auparavant".

"Ça fait deux jours que les tensions sont particulièrement exacerbées autour de Calais et à proximité du tunnel sous la Manche", a indiqué pour sa part David Michaux, délégué national CRS du syndicat Unsa Police, cité par Le Figaro.

Entre 4 500 et 6 000 migrants originaires essentiellement d'Afrique de l'Est, du Moyen-Orient et d'Afghanistan vivent dans le camp appelé la "Jungle" situé à une heure à pied du centre-ville de Calais.

"Dix-huit ont perdu la vie depuis début juin en tentant de rallier l'Angleterre, qu'ils considèrent souvent comme un eldorado", concluait jeudi Europe 1.