Dernière mise à jour à 08h41 le 18/01

Page d'accueil>>International

Attaque d'un groupe lié à Al Qaida au Burkina-Faso, au moins 28 morts

le Quotidien du Peuple en ligne | 18.01.2016 08h15

Le Burkina Faso a entamé une période de trois jours de deuil national dimanche tandis que le président a annoncé que la sécurité serait renforcée dans la capitale Ouagadougou et aux frontières du pays après que des militants d'Al-Qaïda venus dans un véhicule depuis le Niger voisin aient tué au moins 28 personnes dans une attaque contre un hôtel et un café populaire chez les étrangers résidant dans ce pays.

Dans un message à la nation, le président Roch Marc Christian Kaboré a dit que les Burkinabés doivent s'unir dans la lutte contre le terrorisme. Il a également annoncé sur la radio nationale, Burkina 24, que les forces de sécurité intensifieraient leurs efforts pour contrecarrer les attaques futures et demandé aux gens de se conformer aux nouvelles restrictions. « Ces actes criminels vraiment barbares menés contre des personnes innocentes, revendiqués par l'organisation criminelle al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) cherchent à déstabiliser notre pays et ses institutions républicaines, et à saper les efforts de construction d'une nation démocratique, calme et prospère », a déclaré M. Kaboré.

Le deuil national a débuté dimanche, un jour après que les forces burkinabées et françaises aient mis fin à un siège de plus de 12 heures au Splendid Hôtel, un établissement haut de gamme du centre-ville de Ouagadougou. Selon les autorités, lorsque la fusillade et les explosions ont finalement cessé, 18 avaient été tuées dans l'hôtel et 10 à proximité, au Cappuccino Café. Parmi les victimes figure une Ukrainienne qui était co-propriétaire du café avec son mari italien, Gaetano Santomenna. Le fils du couple, Michel Santomenna, 9 ans, a été tué aussi. Le bilan comprend également 6 Canadiens, 7 citoyens du Burkina Faso, 2 Ukrainiens, 2 suisses, 2 Français et un ressortissant des Etats-Unis, des Pays-Bas, du Portugal et de la Libye, et un Franco-ukrainien, selon les responsables du Burkina Faso, qui ont publié une liste partielle.

Le groupe Al-Qaïda a revendiqué la responsabilité du carnage et publié une cassette audio intitulée: « un message signé avec du sang et des morceaux de corps ». Dimanche, les autorités françaises étaient de retour sur les lieux pour mener une enquête médico-légale. Les forces spéciales de l'ancienne puissance coloniale etaient venues pendant le siège durant la nuit à partir de leur base du Mali voisin pour aider l'armée du Burkina Faso, mettant fin aux massacres.

L'attaque, qui a commencé vendredi vers 19h30était la première de son genre au Burkina Faso, un pays à majorité musulmane qui avait réussi à éviter ce type d'attaques djihadistes qui ont déstabilisé le Mali voisin depuis 2012.Dans un incident séparé, deux travailleurs humanitaires australiens ont été enlevés par des extrémistes dans le nord du Burkina Faso. Ken Elliott, un chirurgien, et sa femme Jocelyn ont été enlevés vendredi. Le couple d'octogénaires a été enlevé dans la ville septentrionale de Djibo où ils tenaient un centre médical depuis 40 ans. 

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Yin GAO)
Partez cet article sur :
  • Votre pseudo
  •     

Conseils de la rédaction :