Dernière mise à jour à 08h23 le 03/02
Après avoir entendu pendant des mois les histoires déchirantes de réfugiés en fuite et de villes en proie à la famine, le monde a enfin l'occasion d'entendre une bonne nouvelle concernant la Syrie : des représentants du gouvernement syrien et de l'opposition se sont réunis à Genève pour une nouvelle session de pourparlers de paix.
Les estimations révèlent que 250.000 Syriens ont perdu la vie depuis le début de la guerre il y a cinq ans et que plus de quatre millions de personnes ont fuit le pays. A ces chiffres s'ajoutent les 6,5 millions de personnes qui ont été déplacées dans le pays et les 13,5 millions de personnes encore dans le pays qui sont en besoin urgent d'aide humanitaire.
Les pourparlers organisés sous l'égide de l'ONU, qui surviennent deux ans après que des efforts similaires ont échoué à arriver à un accord de paix, ont attiré une grande attention alors que la crise syrienne est en train de devenir une crise ayant un impact mondial.
Comment loger le nombre croissant de réfugiés syriens est devenu un problème non seulement pour les pays voisins de la Syrie mais aussi pour l'Europe.
Parallèlement, des groupes terroristes tels que l'EI ont profité des troubles en Syrie et sont devenus plus puissants, posant un défi de sécurité sans précédent au monde entier.
Au soulagement de tous, l'envoyé spécial de l'ONU Staffan de Mistura semble optimiste, bien que sa tâche d'aider à mettre fin à cette crise de longue date ne soit en aucun cas aisée.
Avant les pourparlers, les parties belligérantes en Syrie ont convenu d'autoriser la livraison d'aide humanitaire dans les villes assiégées, où les habitants ont souffert du froid et de la faim pendant des semaines.
C'est clairement un changement positif, car seulement 10% de toutes les demandes d'envoi d'aide humanitaire dans les villes reculées ou assiégées avaient été approuvées et livrées.
Cependant, cette action de bonne foi est loin de suffire pour assurer que les pourparlers de paix en cours fasse une différence pour le peuple syrien.
Les parties opposées participant aux pourparlers indirects actuels devraient prendre des mesures concrètes pour renforcer la confiance afin de créer des conditions favorables aux négociations.
Il est essentiel qu'elles conviennent de lever le siège des zones civiles, d'ouvrir des couloirs d'aide humanitaire et de travailler vers une transition politique qui corresponde aux attentes du peuple syrien.
Comme beaucoup l'ont fait remarquer, une solution politique est la seule solution viable pour la crise syrienne. Et après presque cinq ans de conflits, le pays pourrait difficilement se permettre de gâcher une nouvelle opportunité de paix.