Dernière mise à jour à 08h36 le 04/03
Réunis jeudi à Amiens (nord de la France) pour commémorer le centenaire de la bataille de la Somme, le président français François Hollande et le Premier ministre britannique David Cameron aborderont le dossier brûlant de la crise des migrants, a rapporté jeudi la presse française.
Si l'Elysée annonce brièvement la rencontre Hollande-Cameron pour la "commémoration du centenaire de la bataille de la Somme", François Hollande et David Cameron "se retrouvent à Amiens pour, essentiellement, discuter de la situation des migrants, alors que le démantèlement de la 'jungle' (de Calais) a été entamé (lundi)", écrit jeudi le quotidien Le Parisien.
Les deux hommes seront "côte à côte ce jeudi 3 mars, en fin de matinée, au cimetière anglais de Pozières, dans la Somme" pour commémorer "la Bataille de la Somme, épisode particulièrement meurtrier de la Première Guerre mondiale, de juillet à novembre 1916, au cours duquel 400.000 soldats anglais et 200.000 Français trouvèrent la mort", explique de son côté le quotidien La Croix.
Sur la question des migrants, François Hollande "entend obtenir de Londres une aide financière importante pour ouvrir de nouveaux centres d'accueil, sécuriser les infrastructures portuaires de Calais, Dunkerque et du tunnel sous la Manche, et lutter contre les filières clandestines", indique Le Parisien.
Interrogé jeudi sur RTL, le parlementaire britannique Dominic Grieve a fait savoir que "c'est une possibilité mais le Royaume-Uni a déjà fait une contribution pour sécuriser le tunnel".
De son côté, le secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes, Harlem Désir, a indiqué sur RFI que l'aide financière britannique "va être augmentée d'une vingtaine de millions supplémentaires".
"Autre sujet sensible, la question du regroupement familial de mineurs isolés, bloqués à Calais alors que des membres de leur famille sont installés de l'autre côté de la Manche", note Le Parisien.
La France souhaiterait que ces quelque 300 cas soient examinés avec humanité, "dans l'équilibre de la relation que nous avons avec la Grande-Bretagne", a récemment précisé le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve.
"Ce que le Royaume-Uni veut, c'est que ces enfants demandent l'asile d'abord en France" et "s'ils ont des parents" au Royaume-Uni qu'ils puissent les rejoindre, a expliqué M. Grieve.
"A moins de quatre mois du référendum organisé le 23 juin outre-Manche sur le maintien ou non du Royaume-Uni dans l'Union européenne, le risque de 'Brexit' ne fait officiellement pas partie des discussions", souligne Le Parisien.
"Mais David Cameron, qui préférerait trouver un accord avec l'UE que la quitter, et François Hollande pourraient toutefois bien évoquer cette échéance à haut risque", explique le journal.
Par ailleurs, le projet de construction par EDF de deux EPR à Hinkley Point, sur la côte ouest de l'Angleterre, "sera aussi abordé et fera l'objet d'un texte commun", indique pour sa part La Croix, rappelant que le coût du projet "est évalué à 24,5 milliards d'euros".
"Egalement à l'ordre du jour de ce sommet bilatéral, des dossiers de défense : la mise au point d'une force expéditionnaire conjointe franco-britannique, qui mobilisera 7 000 militaires français et anglais et sera opérationnelle après un exercice en avril 2016", poursuit le quotidien.
Enfin, le développement de la "coopération entre Paris et Londres en matière d'armement (drone, missiles, guerre des mines sous-marines)", devrait également être abordé, conclut La Croix.