Dernière mise à jour à 08h30 le 08/03
En tant que pays candidat, la Turquie doit répondre à l'appel de l'Union européenne (UE), a déclaré lundi la haute représentante de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini, avant le sommet UE-Turquie qui est considéré par Ankara comme une bonne occasion d'accélérer le processus de son adhésion à l'Union.
Il est nécessaire que la Turquie respecte ''les normes les plus élevées'' relatives aux valeurs essentielles de l'UE, a dit Mme Mogherini aux journalistes lors de son arrivée au sommet.
"Nos relations avec la Turquie sont complexes,'' a-t-elle ajouté.
"Nous travaillons ensemble avec la Turquie, qui est un pays candidat, et ici, nous nous intéressons à la situation intérieure que nous suivons de très près, du point de vue de l'Union européenne,'' a-t-elle souligné.
Le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu avait déclaré précédemment qu'outre la crise migratoire, le sommet UE-Turquie pourrait également se focaliser sur le processus d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne.
"Ce sera une réussite et un tournant positif dans nos relations,'' a dit M. Davutoglu aux journalistes lors de son arrivée à la réunion avec ses homologues européens.
En novembre dernier, l'UE et la Turquie étaient convenus d'un plan d'action qui avait pour objectif d'endiguer le flux massif de migrants, et Bruxelles avait promis de verser 3 milliards d'euros (3,29 milliards de dollars américains) à Ankara afin d'apporter une aide aux réfugiés.
Selon certaines informations, Ankara se plaint de la lenteur avec laquelle l'UE octroie les fonds et le président turc aurait exhorté M. Davutoglu à ''rentrer avec les trois milliards d'euros.''
Lundi, Mme Mogherini a prévenu que l'UE ''n'alloue pas les fonds au gouvernement de la Turquie, mais en faveur de projets visant à soutenir les réfugiés et à les aider à survivre".