Dernière mise à jour à 11h16 le 19/03
Vendredi, le président turc Recep Tayyip Erdogan a accusé les pays européens de soutenir de Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), considéré comme illégal par la Turquie.
Dans un discours télévisé à l'occasion du 101ème anniversaire de la Bataille de Gallipoli à Canakkale, dans l'ouest de la Turquie, le président a critiqué la Belgique qui a permis à des symathisants du PKK de planter des tentes derrière le bâtiment du Conseil européen à Bruxelles avant un sommet entre l'Union Européenne et la Turquie.
"Cela s'appelle la soumission au terrorisme", a-t-il déclaré, ajoutant qu'il n'y a pas de raison qu'une bombe qui a explosé à Ankara, capitale de la Turquie, n'explose pas à Bruxelles.
"Malgré cette réalité évidente, les pays européens ne font pas attention, comme s'ils dansaient dans un champ de mines", a souligné le président turc. "Vous ne pouvez jamais savoir quand vous marchez sur une mine, mais il est clair qu'il s'agit une fin inévitable".
Un véhicule chargé d'explosifs a explosé dimanche dans le centre d'Ankara, tuant 37 personnes. Les Faucons de la Liberté du Kurdistan, groupe radical kurde lié au PKK, a revendiqué cet attentat, tout comme celui qui a fait 29 morts dans la capitale turque au mois de février.
Les forces de sécurité turques se battent contre les militants du PKK dans le sud-est du pays depuis juillet 2015, où le groupe cherche à établir une région autonome.
Le PKK est classé parmi les organisations terroristes par l'UE et les Etats-Unis.
Le sommet entre l'UE et la Turquie a pour but d'atteindre un accord pour endiguer le flux de migrants arrivant dans les pays européens via la Turquie.