France : politiques et familles de victimes émus suite à l'arrestation de Salah Abdeslam

Plusieurs hauts responsables politiques français et familles de victimes ont réagi suite à l'arrestation de Salah Abdeslam vendredi en fin de journée dans le quartier de Molenbeek en Belgique, dont le Premier ministre français Manuel Valls qui a salué, sur son compte Twitter, "le beau succès des forces de sécurité belges" et qui s'est "félicité du haut niveau de coopération franco-belge dans la lutte antiterroriste".

De son côté, le ministre français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a rappelé que "la menace reste élevée : la lutte contre le terrorisme doit se poursuivre sans relâche. Pensées pour les victimes du 13 novembre".

Le garde des sceaux français Jean-Jacques Urvoas a également salué l'arrestation du terroriste et a adressé ses pensées "aux victimes des attentats du 13 novembre ainsi qu'à leurs familles".

"Si vous saviez ma joie ! Je rêve de ce moment depuis quatre mois", s'est réjouit Patricia Correia, mère de l'une des victimes du Bataclan, contactée par Francetv info.

"Je me suis mis à pleurer (...) J'étais content qu'il l'attrape vivant", a pour sa part déclaré Béchir Saadi, qui a perdu ses deux soeurs à la terrasse de la Belle Equipe, à la chaîne de télévision française France 2.

Pour Maître Jean Reinhart, avocat de familles de victimes, cette arrestation est "une émotion à l'état pur. Cela fait quatre fois quasiment jour pour jour que nous avons eu le 13 novembre et depuis nous sommes dans une horreur. Les parties civiles qui viennent me voir me disent 'est-ce qu'on aura un jour un procès', et la bonne nouvelle, la sublime nouvelle d'aujourd'hui, c'est que nous avons la certitude qu'un jour nous aurons un procès", a-t-il affirmé sur la radio française Europe 1, indiquant que le travail de deuil "allait pouvoir commencer".