Dernière mise à jour à 10h11 le 22/04
Le président américain Barack Obama lors d'une conférence de presse à Riyad, en Arabie Saoudite, le 21 avril 2016. |
Le président des États-Unis, Barack Obama, s'est engagé jeudi à rester vigilant face aux activités déstabilisatrices de l'Iran au Moyen-Orient, dans un effort pour rassurer ses alliés dans le Golfe.
"Aucun d'entre nous n'a intérêt à un conflit avec l'Iran", a déclaré M. Obama dans une brève conférence de presse à l'issue d'entretiens avec les dirigeants des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) à Riyad, capitale saoudienne.
Fondé en 1981, le CCG regroupe l'Arabie saoudite, Bahreïn, les Émirats arabes unis, le Koweït, Oman et le Qatar.
Les pays du Golfe, l'Arabie saoudite en particulier, ont exprimé de manière réitérée leur inquiétude que l'accord nucléaire conclu avec l'Iran l'an dernier ne renforce la capacité de la République islamique à interférer dans les affaires arabes.
Les tensions ont de nouveau augmenté en janvier quand Riyad et un certain nombre de ses alliés arabes sunnites ont rompu leurs relations diplomatiques avec Téhéran, suite au saccage de l'ambassade saoudienne en Iran par une foule en réaction à l'exécution d'un religieux chiite influent en Arabie saoudite.
"Lorsque nous avons ouvert des négociations sur l'accord nucléaire avec l'Iran, il y a eu des inquiétudes sur le fait que nous pourrions, pour parvenir à cet accord, négliger d'autres activités déstabilisantes", a déclaré M. Obama.
L'accord conclu avec l'Iran "a éliminé toute possibilité pour l'Iran de développer l'arme atomique", mais les États-Unis continuent de nourrir "des inquiétudes graves" concernant le comportement de l'Iran dans la région, a déclaré le président américain.
Au cours du sommet États-Unis - CCG, les dirigeants se sont également engagés à prendre d'urgence des mesures supplémentaires pour intensifier leur campagne visant à vaincre les groupes terroristes État islamique (EI) et Al-Qaïda, et à réduire les tensions régionales et sectaires qui nourrissent l'instabilité, selon un communiqué de la Maison Blanche.
Il s'agit de la quatrième visite de M. Obama dans ce pays pétrolifère depuis son entrée en fonctions en 2009.
Le royaume est considéré comme l'un des alliés les plus stratégiques de Washington au Moyen-Orient, cependant les relations bilatérales ont été mises à mal par les tensions entourant l'accord nucléaire conclu avec l'Iran l'an dernier.
La veille, le président Obama a rencontré le roi Salmane ben Abdelaziz au palais d'Erga.
M. Obama a souligné l'importance d'accélérer la campagne contre l'EI et salué le rôle important joué par l'Arabie saoudite dans la coalition contre ce groupe terroriste, selon un communiqué de la Maison Blanche.
Les deux dirigeants ont également discuté des conflits régionaux en Syrie, au Yémen et en Irak, et des défis que représentent les "activités provocatrices" de l'Iran.
Il y a près d'un an, en mai 2015, M. Obama a accueilli les dirigeants de pays du Golfe à la Maison Blanche et à Camp David, pour la première réunion avec des pays du Golfe après la conclusion d'un accord cadre pour limiter le programme nucléaire iranien.
À l'exception du Koweït et du Qatar, les hauts dirigeants de quatre des six pays membres du CCG étaient absents du sommet de 2015.