Dernière mise à jour à 08h22 le 28/04
La commission spéciale du Sénat brésilien sur la destitution de la présidente Dilma Rousseff a annoncé mardi lors de sa première réunion qu'elle décidera le 6 mai prochain de l'avenir de la procédure.
Si les membres de la commission donnent leur feu vert à cette procédure, les sénateurs se prononceront alors en session plénière le 11 mai, a précisé à la presse le rapporteur de la commission, le sénateur social-démocrate Antonio Anastasia.
En vertu de la loi, si la majorité des sénateurs (au moins 41 sur 81) se prononcent en faveur de la procédure de destitution, Mme Rousseff sera démise de ses fonctions pendant 180 jours, soit la durée de son procès, et le vice-président Michel Temer deviendra chef de l'Etat par intérim.
Pour que Mme Rousseff soit destituée, un vote à la majorité des deux tiers des sénateurs est requis.
La présidente a pour sa part reçu mardi le soutien des représentants des plus grands syndicats du Brésil qui l'ont exhortée à tout faire pour consolider ses soutiens et à mobiliser la population contre ce qu'ils qualifient de "coup d'Etat" institutionnel.
Les dirigeants syndicaux lui ont adressé une série de propositions, dont des expropriations au profit de la réforme agricole ou encore la suppression de textes de lois actuellement examinés par le Congrès et pouvant à leurs yeux nuire aux droits des travailleurs.
Ils ont également invité Mme Rousseff à participer à la Fête du travail le 1er mai à Sao Paulo, l'occasion d'organiser une grande manifestation contre sa destitution et pour la défense des droits des travailleurs.
Les syndicats et leurs membres ont été les défenseurs inconditionnels de Mme Rousseff et son prédécesseur, Luiz Inacio Lula da Silva, qui les voient comme les grands défenseurs de la classe ouvrière brésilienne.