Dernière mise à jour à 13h13 le 04/05
Le président de la Chambre basse du Congrès brésilien, Eduardo Cunha, a été impliqué dans un réseau criminel organisé au sein de l'entreprise publique Furnas, a déclaré mardi Rodrigo Janot, procureur général du Brésil, à la Cour suprême.
Cette dernière accusation survient après que de nouvelles charges ont été avancées contre M. Cunha par le sénateur Delcidio Amaral, qui a été arrêté en novembre pour corruption, selon le quotidien brésilien O Globo.
Le scandale de corruption impliquant des entreprises du secteur de l'énergie et des officiels du gouvernement a émergé et secoué le monde politique brésilien l'année passée.
Présentant le document à la Cour suprême, M. Janot a déclaré que l'enquête vise "à trouver des preuves liées à une cellule d'un large groupe de crime organisé, en particulier liées avec de possibles pratiques illégales au sein de Furnas".
"L'un des leaders de cette cellule n'est autre que le président de la Chambre des députés, Eduardo Cunha", a affirmé M. Janot.
Ces organisations criminelles "ont opéré durant de nombreuses années et via différents complots établis au sein de Petrobras, de la Chambre des députés et d'autres organisation publiques".
Une fois l'affaire ouverte, M. Cunha devra comparaître au tribunal d'ici 90 jours.
Des soupçons de corruption et de blanchiment d'argent ont pesé sur M. Cunha pendant des mois, après que la Suisse a révélé des comptes cachés à son nom contenant des millions de dollars, ce qu'il avait auparavant nié.
La Cour suprême a ouvert une affaire contre lui pour facilitation de contrats illégaux et pour avoir reçu des pots-de-vins au sein du réseau de corruption de Petrobras.
M. Janot a également demandé à la Cour suprême d'enquêter sur près de 30 autres hommes politiques qui seraient tous impliqués dans le scandale de corruption de Petrobras.