Dernière mise à jour à 15h33 le 16/05
L'Australie a défendu lundi sa politique très restrictive en matière d'immigration, en dépit de récentes manifestations de réfugiés et de demandeurs d'asile dans le centre de traitement sur l'île de Manus (Papouasie-Nouvelle-Guinée).
Pour les autorités de Canberra, ces protestations n'auront aucun impact sur les discussions qui se sont ouvertes après que la justice papouasienne a jugé inconstitutionnel en avril dernier l'accord autorisant l'Australie à placer les réfugiés et les demandeurs d'asile sur cette île de l'archipel papouasien.
Le week-end dernier, des centaines d'entre eux ont dénoncé la poursuite de leur rétention dans le centre de Manus malgré la décision de la Cour suprême papouasienne, scandant "Liberté! Liberté!" et "Ce site est illégal".
Les autorités papouasiennes ont assoupli les règles la semaine dernière, autorisant les réfugiés à quitter le camp de jour, ce qui a ainsi fait dire aux autorités de Port Moresby qu'ils n'étaient plus en rétention et que la décision de la Cour était respectée.
Mais la Papouasie-Nouvelle-Guinée et l'Australie ne sont toujours pas d'accord sur le fait de savoir qui va reloger ces réfugiés et demandeurs d'asile. Le ministre australien de l'Immigration Peter Dutton a convenu que les discussions sur l'avenir du centre de Manus prendraient des mois, tout en avertissant que tous ceux qui tenteront de gagner son pays par mer n'y seront jamais accueillis.
"Aucune manifestation, aucun acte n'influenceront le gouvernement" du Premier ministre Malcolm Turnbull", a confié M. Dutton à des journalistes à Brisbane.