Dernière mise à jour à 08h38 le 23/05
(Xinhua/Zhao Dingzhe) |
Le premier Sommet humanitaire mondial jamais organisé, qui doit débuter lundi à Istanbul, mobilisera toutes sortes d'acteurs pour tenter de résoudre la pire crise humanitaire qu'ait connue le monde depuis la Seconde Guerre mondiale, a déclaré dimanche Jan Eliasson, secrétaire général adjoint des Nations Unies.
"Nous espérons parvenir à mobiliser toutes sortes d'acteurs du secteur privé, du monde universitaire, de la société civile et de la communauté scientifique, qui devront tous être impliqués dans la gestion de cette crise. Personne ne peut tout faire, mais tout le monde peut faire quelque chose", a déclaré à Xinhua le secrétaire général adjoint.
Selon des chiffres compilés par l'ONU, de 125 à 130 millions de personne ont actuellement besoin d'aide humanitaire, tandis que 60 millions ont été déplacées de force à travers le monde.
Entre 25 et 30 milliards de dollars américains par an seront nécessaires pour que cette aide humanitaire devienne une réalité, a déclaré Stephen O'Brien, secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et coordonnateur des secours d'urgence de l'ONU, dans une conférence de presse conjointe avec M. Eliasson
"Sur ces 125 millions de personnes, environ 90 millions sont en situation de besoin prioritaire, et nécessitent à elles seules plus de 21 milliards de dollars", a ajouté M. O'Brien.
Le Coordonnateur a rappelé que les Nations Unies avaient déjà fait un appel de dons pour tenter de réunir cette somme au début de l'année, mais n'avaient pas réussi à remplir leurs objectifs.
"Dans le présent contexte d'aggravation de la crise humanitaire, ce sommet est plus actuel et plus urgent que jamais", a-t-il souligné.
Selon M. Eliasson, le sommet n'est pas destiné à récolter des promesses de dons, mais sera par contre une opportunité unique d'envoyer un message à tous les secteurs de la société quant à leur responsabilité partagée en matière de prévention et de résolution des conflits.
Ce sommet est une initiative du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon. Il a vocation à redéfinir un système d'aide humanitaire dépassé, afin de le rendre plus efficace, plus coordonné et plus solidaire.
Environ 6 000 participants, dont une cinquantaine de chefs d'Etat et de gouvernement, sont attendus pour cet événement de deux jours.