Dernière mise à jour à 11h28 le 11/05
A l'approche d'une conférence des Nations Unies, prévue à la fin du mois, sur les progrès accomplis au cours des cinq dernières années par les 48 pays les moins avancés au monde (PMA), un haut responsable des Nations Unies a mis l'accent mardi sur les défis à relever pour mettre ces pays sur la voie du développement durable.
"[Cette conférence] est importante car elle intervient à mi-chemin des dix ans du Programme d'action et durant la première année de mise en œuvre des objectifs de développement durable", a déclaré le Haut-représentant des Nations Unies pour les PMA, Gyan Chandra Acharya, lors d'une conférence de presse au siège de l'ONU.
La Conférence d'examen à mi-parcours du Programme d'action d'Istanbul en faveur des PMA aura lieu à Antalya, dans le sud de la Turquie, du 27 au 29 mai prochains, quelques jours après le sommet humanitaire mondial prévu à Istanbul, les 23 et 24 mai. Adopté en 2011, le Programme d'action d'Istanbul (PAI) est une feuille de route internationale d'une durée de dix ans visant à faire bénéficier les PMA du développement durable.
"Ce sera l'occasion de capitaliser sur la volonté commune de la communauté internationale de redoubler d'efforts pour accélérer le soutien aux PMA sur la base d'un solide leadership et d'une appropriation nationale", a ajouté M. Acharya.
Selon des études menées par les Nations Unies, la croissance économique générale des PMA, qui représentent environ 12% de la population mondiale, a été positive depuis 2011, passant d'environ 4% en 2012 à 5,3% en 2014, a-t-il précisé.
"Le problème est que cette croissance n'est pas partagée équitablement par tous", a-t-il souligné, précisant que près d'un quart des PMA ont un taux de plus de 7%.
Le responsable de l'ONU a noté que des progrès devaient être réalisés dans plusieurs domaines, y compris le développement humain, l'accès aux réseaux Internet et téléphoniques, le développement des infrastructures, l'accès à l'énergie, la réduction des taux de mortalité infantile et maternelle, l'accès à l'enseignement primaire et la représentation des femmes dans les parlements.
"Mais il existe bien d'autres défis. L'incidence de la pauvreté est encore très élevée dans ces pays, où presque la moitié de la population vit toujours en dessous du seuil de pauvreté", a-t-il ajouté.