Dernière mise à jour à 11h28 le 11/05
A l'occasion d'un débat de l'Assemblée générale des Nations Unies sur les menaces pesant sur la paix et la sécurité mondiale, le vice-secrétaire général de l'ONU, Jan Eliasson, a appelé mardi les Etats membres à soutenir davantage les efforts entrepris par l'organisation pour renforcer l'efficacité des opérations de maintien de la paix, aussi bien sur le plan politique que financier.
"Le nombre de guerres civiles a triplé ces dix dernières années", a souligné M. Eliasson, qui s'exprimait au nom du secrétaire général de l'ONU. Il a rappelé que 125 millions de personnes ont désespérément besoin d'une aide humanitaire dans le monde à l'heure actuelle et que 80% de ces besoins sont liés à des conflits.
A ce titre, le vice-secrétaire général a souligné l'importance du premier sommet humanitaire mondial qui aura lieu à la fin du mois à Istanbul, en Turquie, pour proposer des solutions à ces défis complexes.
"La prévention est notre mission centrale. Pourquoi attendre que des atrocités de masse se produisent si nous pouvons agir dès les premiers signes?" a déclaré le vice-secrétaire général.
M. Eliasson a également appelé à rendre davantage prioritaire la recherche de solutions politiques inclusives et à long terme. Pour y parvenir, il a insisté sur l'importance de disposer de partenariats solides.
"Le mot 'ensemble' est probablement le mot le plus important dans le monde d'aujourd'hui", a-t-il affirmé.
M. Eliasson a par ailleurs indiqué que le secrétariat est en train de mettre en œuvre 90% des propositions récemment mises en avant pour renforcer l'efficacité des opérations de maintien de la paix. A ce titre, il a rappelé l'importance des deux résolutions adoptées le mois dernier par le Conseil de sécurité et l'Assemblée générale concernant la réforme des activités de consolidation de la paix.
"Comme vous pouvez le constater, le système des Nations Unies est pleinement engagé en faveur de ce programme de réforme", a-t-il insisté. "Mais nous ne pouvons pas y parvenir seuls".
Le vice-secrétaire général a par conséquent appelé les Etats membres à faire preuve d'une même détermination. "Nous avons besoin des États membres pour porter ce changement. Nous avons besoin de votre engagement, de votre surveillance et d'investissements en matière de changement, à la fois politique et financier", a-t-il dit.