Dernière mise à jour à 11h28 le 11/05
Les partisans de la présidente brésilienne Dilma Rousseff sont descendus dans la rue mardi pour manifester contre le procès en destitution qui la vise en bloquant les rues et les transports en commun dans au moins 13 Etats et dans le district fédéral.
Ces manifestations interviennent alors que le Sénat devra se prononcer demain sur l'ouverture du procès en destitution et la démission temporaire de Mme Rousseff de ses fonctions pour cause de maquillage des comptes publics.
Les manifestations ont été organisées par le Front Brésil populaire, qui rassemble 60 organisations sociales.
Selon les organisateurs, le procès en destitution représente "un coup d'Etat contre le Brésil et les Brésiliens ainsi qu'un manque de respect du vote des citoyens".
Le président de la Centrale unique des travailleurs du Brésil, Vagner Freitas, a estimé que la procédure de destitution visait à imposer un nouveau gouvernement dirigé par le vice-président Michel Temer qui priverait les travailleurs de leurs droits historiques.
Le Sénat décidera mercredi lors d'un vote en session plénière si un procès en destitution doit être ouvert ou non.
Si la motion est approuvée, Mme Rousseff sera temporairement démise de ses fonctions pour une période maximale de 180 jours et le vice-président Michel Temer la remplacera à la tête de l'Etat pendant son procès.