Dernière mise à jour à 08h27 le 21/06
Six personnes ont été interpellées à l'issue de six perquisitions menées ce lundi à Bruxelles dans le cadre de l'enquête sur la tentative d'attentat dans le Thalys, une attaque par armes à feu avortée dans un train Thalys reliant Amsterdam à Paris le 21 août 2015.
Les six perquisitions dont quatre dans la commune de Molenbeek-Saint-Jean et une dans chacune des deux communes de Woluwe-Saint-Lambert et de Haren, ont conduit à six interpellations. Les personnes concernées ont été arrêtées et emmenées pour audition par les enquêteurs belges.
Selon le parquet fédéral belge, aucune arme et aucun explosif n'ont été découverts au cours de ces perquisitions. Le parquet fédéral n'a pour l'instant communiqué aucune autre information concernant l'identité des personnes interpellées.
Ayoub El Khazzani avait projeté le 21 août 2015 de mener une attaque terroriste à la kalachnikov dans un train Thalys qui reliait Amsterdam à Paris. Le suspect était monté à bord du train à la gare du midi à Bruxelles. Ce projet a été déjoué par des passagers du train, trois Américains et un Britannique, qui ont réussi à immobiliser Ayoub El Khazzani, lorsqu'il est sorti des toilettes où il s'était caché avec son arsenal. Trois personnes avaient été blessés. Ayoub El Khazzani a été arrêté et mis en mis en examen pour tentatives d'assassinats, association de malfaiteurs et détention d'armes, le tout en relation avec une entreprise terroriste.
Le suspect a nié avoir voulu assassiner les passagers du Thalys et a toujours affirmé avoir trouvé par hasard ses armes dans un parc bruxellois. Ayoub El Khazzani s'est défendu en expliquant qu'il avait seulement l'intention de dépouiller les passagers du train. Selon les enquêteurs, cela semble peu crédible au vue de l'arsenal retrouvé en sa possession. Il détenait près de 300 balles de kalachnikovs, un pistolet automatique et une bouteille incendiaire.
Ayoub El Khazzani avait été fiché en Espagne en 2012 et signalé aux forces de police belges et françaises. Le 4 juin 2015, il serait revenu en Europe en partant de la Turquie. Pays où quelques semaines plus tôt il serait parti rejoindre la Syrie. Ayoub El Khazzani a toujours nié être passé à cette période par la Turquie. Selon les éléments de l'enquête, il reconnaitrait toutefois avoir séjourné en 2014 à Aubervilliers, une commune française située dans la banlieue immédiate de Paris au nord-est dans le département de la Seine-Saint-Denis. Période durant laquelle, il aurait travaillé quelques mois pour un opérateur téléphonique.
Avant la tentative d'attentat, la soeur de Ayoub El Khazzani l'aurait hébergé. Cette habitante de la commune bruxelloise de Molenbeek-Saint-Jean aurait nié avoir eu sous son toit le suspect, selon le procureur français de Paris. Une perquisition avait également été menée à l'époque par les enquêteurs belges de la police fédérale.