Dernière mise à jour à 10h21 le 02/07
Le ministère russe des Affaires étrangères a indiqué vendredi que Moscou considère que la prolongation des sanctions économiques de l'Union européenne (UE) à son encontre est la continuation de la politique "à courte vue" de Bruxelles.
Plus tôt dans la journée, l'UE a annoncé la prolongation des sanctions économiques ciblant des secteurs spécifiques de l'économie russe jusqu'au 31 janvier 2017.
Les sanctions ont d'abord été imposées lors de l'annexion de la Crimée par la Russie et de son implication dans la crise de l'Ukraine en 2014, puis prolongées en raison de l'absence d'implication de la Russie dans les accords de Minsk visant à faciliter le règlement pacifique de la crise, ce que Moscou a régulièrement nié.
En réponse, la Russie a imposé un embargo d'un an, en août 2014, sur les produits alimentaires en provenance d'Europe occidentale et a prolongé d'un an les mesures anti-sanctions, en juin 2015.
Mercredi, le président russe Vladimir Poutine a signé un décret afin de prolonger l'embargo sur les produits alimentaires en provenance de l'UE et d'autres pays.
Le ministère russe a déclaré que les sanctions affectent les deux parties, comme en témoigne le volume des échanges qui a chuté de 40% en 2015 par rapport à l'année précédente, une tendance qui s'est confirmée cette année.
En réduisant sa dépendance financière, économique et technologique vis-à-vis de l'UE, la Russie a tenté de s'adapter au régime des mesures restrictives, alors que l'UE risque désormais "de perdre définitivement des segments importants du marché russe", a affirmé le ministère.
La partie russe a exhorté Bruxelles à abandonner "la logique de la confrontation et du confinement" afin de parvenir à un "niveau de coopération qualitativement nouveau avec la Russie".