Dernière mise à jour à 14h13 le 22/08
(Xinhua/Sunil Sharma) |
Le président du Parti communiste du Népal (PCN-M, maoïste), Pushpa Kamal Dahal, également connu sous le nom de Prachanda, est devenu mercredi le 39e Premier ministre du pays, après avoir obtenu 363 voix contre 210 au Parlement.
Agé de 61 ans, M. Dahal succède à K.P. Sharma Oli qui avait démissionné il y a deux semaines. Il avait déjà occupé ce poste en 2008-2009.
Seul candidat en lice, il a été soutenu non seulement par son parti, mais aussi par le Congrès népalais, première formation au Parlement, et plusieurs partis régionalistes. En revanche, le Parti communiste du Népal marxiste-léniniste unifié (PCN-MLU), deuxième groupe parlementaire, et le Parti national démocratique du Népal (RPPN), quatrième groupe, ont voté contre lui.
C'est la seconde fois que M. Dahal retrouve le pouvoir depuis que la guérilla maoïste a signé la paix en 2007, mettant fin à dix ans de guerre civile. L'année précédant la signature de l'accord, le parti de cet homme resté 30 dans la clandestinité sous le nom de guerre de Prachanda et d'autres formations politiques avaient poussé l'ancien roi Gyanendra à mettre fin au régime monarchique suite à un mouvement populaire.
Le PCN avait remporté les élections législatives d'avril 2008, devant la première force politique du pays. Mais la formation avait ensuite reculé en troisième position suite à des dissensions internes.
Marié et père de trois enfants, Pushpa Kamal Dahal, qui appartient à la caste des brahmanes, va être confronté à plusieurs dossiers brûlants à son arrivée. Il faudra notamment mettre en place la nouvelle Constitution en calmant les critiques des partis régionalistes du sud (Madhès) qui jugent le texte discriminatoire.
M. Dahal devra surtout accélérer les travaux de reconstruction du pays après le séisme ravageur du 25 avril 2015 qui a fait près de 10.000 morts et continuer d'apporter une aide humanitaire à des dizaines de milliers de sinistrés.
Selon Somat Ghimire, un politologue basé à Katmandou, il lui faudra aussi renforcer les relations cordiales avec ses deux puissants voisins, l'Inde et la Chine. Sur le plan intérieur, il devra superviser les prochaines élections municipales et régionales, ainsi que les législatives prévues d'ici février 2018 en vertu de la nouvelle Constitution.