Dernière mise à jour à 14h13 le 22/08
La Corée du Sud a condamné mercredi le tir de missiles balistiques par la République populaire démocratique de Corée (RPDC), visiblement mené en signe de protestation contre la décision de Séoul de déployer le bouclier antimissile américain THAAD sur son territoire.
Le ministère sud-coréen des Affaires étrangères a indiqué dans un communiqué qu'il s'agissait là d'une violation flagrante des résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies et d'un acte particulièrement provocateur à l'encontre de la communauté internationale et de la Corée du Sud.
Le ministère a ajouté qu'il prendra toutes les mesures nécessaires en étroite coopération avec les grandes puissances en renforçant les sanctions et les pressions contre la RPDC en accord avec la communauté internationale.
Deux missiles balistiques de la RPDC, qui seraient des Rodong, ont été tirés mercredi matin depuis l'ouest de la RPDC. L'un d'eux a explosé peu après le tir, tandis que l'autre a volé environ 1.000km avant de s'abîmer en mer du Japon.
Il s'agit du troisième essai de missiles balistiques de la RPDC depuis que la Corée du Sud et les Etats-Unis ont annoncé le mois dernier qu'ils allaient installer une batterie THAAD dans la région de Seongju, à quelque 250km au sud-est de Séoul d'ici la fin 2017.
Au lendemain de cette annonce, la RPDC a effectué un essai de missile mer-sol balistique stratégique (MSBS) au large de ses côtes orientales pour protester contre l'annonce de ce décision. En situation d'urgence, un MSBS reste très difficile à être détecté par le radar du THAAD.
Le 19 juillet dernier, Pyongyang a tiré deux missiles Rodong à moyenne portée et un missile Scud à courte portée. Le système THAAD est incapable de détecter des Rodong et des Scud car ces missiles volent à une altitude de 20-30km, beaucoup plus bas que la portée des intercepteurs du THADD qui est de 40 à 150km d'altitude.