Dernière mise à jour à 14h13 le 22/08
L'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) plaide pour l'inscription de sites situés en haute mer sur la Liste du patrimoine mondial, ce qui n'est pas possible actuellement parce que ces sites se trouvent en dehors de toute juridiction nationale.
Un rapport présenté mercredi par le Centre du patrimoine mondial de l'UNESCO et l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) explore les différentes manières permettant d'appliquer un jour la Convention pour la protection du patrimoine mondial en haute mer.
Le rapport intitulé "Patrimoine mondial en haute mer : une idée qui fait son chemin" (World Heritage in the High Seas : An Idea Whose Time has Come) présente cinq sites qui illustrent la variété des écosystèmes, soit le Dôme thermal du Costa Rica (Pacifique), le Café des requins blancs (Pacifique), la mer des Sargasses (Atlantique), le Champ hydrothermal de la Cité perdue (Atlantique) et l'Atlantis Bank.
"Au même titre que sur terre, les profondeurs et les zones les plus reculées de l'océan abritent des lieux uniques qui méritent d'être reconnus, à l'image de la reconnaissance attribuée au Parc national du Grand Canyon aux Etats-Unis, aux îles Galapagos en Equateur ou au Parc national Serengeti en Tanzanie", souligne Mechtild Rössler, directrice du Centre du patrimoine mondial de l'UNESCO, dans la préface du rapport.
D'après Dan Laffoley, conseiller principal en sciences et conservation marines pour l'UICN et co-auteur du rapport, "la haute mer présente une valeur exceptionnelle mondiale, bien qu'elle bénéficie de peu de protection. Cet espace est exposé à des menaces telles que la pollution et la surpêche. C'est pourquoi il est donc crucial de mobiliser la communauté internationale afin de garantir sa conservation sur le long terme".