300 prisonniers du Hamas déclarent une grève de la faim dans deux prisons israéliennes

Près de 300 prisonniers du Hamas ont déclaré une grève de la faim jeudi lorsque le Service pénitentiaire israélien (IPS) a durci les conditions de détention dans les deux prisons où ils sont détenus, a annoncé jeudi l'IPS.

Les prisonniers ont été déplacés depuis les deux ailes qu'ils occupaient dans les prisons de Nafah et d'Eshel, toutes deux situées dans le sud d'Israël, et ont été séparés et redistribués dans de nouvelles cellules. Ce remaniement est lié à de possibles communications illicites entre détenus, a déclaré Assaf Libarati, porte-parole de l'IPS.

Les gardes de l'IPS continueront à fouiller les prisons et à interroger les suspects au cours de la semaine à venir, afin de déterminer la nature exacte de ces communications, qui se sont faites par le biais de téléphones mobiles et de messagers humains, selon les médias palestiniens.

Des tensions sont apparues dans la prison de Nafah à la fin de l'année 2015, lorsque les gardes de la prison ont découvert un réseau de contrebande de téléphones portables dans le pénitencier, a rapporté le Times of Israel, citant un haut responsable de l'IPS.

Les gardes ont alors commencé à appliquer des mesures de contrôle plus strictes et à séparer les prisonniers pour mettre fin au trafic, selon le responsable.

Plus de 5 000 prisonniers palestiniens sont détenus en Israël pour des raisons de sécurité. Environ 1 700 d'entre eux seraient membres du Hamas.

De nombreux Palestiniens voient les prisonniers palestiniens comme des combattants de la liberté, emprisonnés pour s'être dressés contre l'occupation israélienne.

Israël s'est emparé de la Cisjordanie, de Jérusalem-Est et de la bande de Gaza au cours de la Guerre des Six Jours en 1967. Ces territoires sont habités par des Palestiniens, qui souhaitent y établir un Etat.

L'an dernier, le gouvernement israélien a voté une mesure controversée autorisant à nourrir de force les grévistes de la faim lorsque leur vie est en danger, craignant que la mort d'un prisonnier palestinien ne provoque de nouveaux troubles, et ne fasse empirer une situation déjà très tendue entre Israéliens et Palestiniens.