Dernière mise à jour à 14h12 le 22/08
Le Sénat brésilien a commencé mardi à étudier un rapport prônant la destitution de la présidente Dilma Rousseff, suspendue sous l'accusation d'avoir maquillé les comptes publics.
Si ce rapport est approuvé, Mme Rousseff sera destituée fin août.
L'assemblée plénière du Sénat, présidée par le président de la Cour suprême Ricardo Lewandowski, devrait durer environ 20 heures.
Avant de remettre les rênes de la chambre haute à M. Lewandowski, le président du Sénat Renan Calheiros a appelé ses collègues à réfléchir au "sérieux de la décision qu'ils prendront".
"Prenons une décision aussi vite que possible, débarrassés de nos convictions politiques et emplis de cette responsabilité de juges, que la Constitution fédérale nous confère", a appelé M. Calheiros.
M. Lewandowski a assuré qu'il ne jouerait qu'un rôle de superviseur et qu'il n'aura donc pas le droit d'intervenir dans les débats ou de "donner son opinion et de faire des jugements de valeur".
Après l'ouverture formelle de la session, le rapport du sénateur Antonio Anastasia, qui recommande la destitution définitive de la présidente Rousseff, a été lu et chaque sénateur aura dix minutes pour s'exprimer. Le vote devrait prendre fin aux premières heures de mercredi.
Pour que le processus de destitution se poursuive, le rapport doit être approuvé à la majorité simple des 81 sénateurs. La procédure entrera ensuite dans sa phase finale d'ici la fin du mois.
Mme Rousseff a été provisoirement relevée de ses fonctions le 20 mai pour 180 jours, le vice-président Michel Temer assurant l'intérim.
Si elle est destituée, elle sera inéligible pendant huit ans, tandis que M. Temer ira jusqu'au terme du mandat prévu fin 2018.