Dernière mise à jour à 14h12 le 22/08
Les centrales nucléaires A et B d'Hinkley Point vues derrière le site où la centrale C d'Hinkley Point nucléaire sera construite, à Bridgewater, dans le Sud-ouest de la Grande-Bretagne. Photo d'archives datée du 24 octobre 2013. [Photo / Agences] |
Le souhait de la Chine que le gouvernement britannique approuve rapidement le projet de centrale nucléaire d'Hinkley Point a attiré l'attention générale des médias britanniques et des experts de l'industrie nucléaire, qui espèrent que l'accord va aller de l'avant.
Liu Xiaoming, l'ambassadeur de Chine, a souligné que les relations bilatérales se trouvent actuellement à un « moment historique crucial » au sujet du report d'un projet nucléaire d'une valeur de 18 milliards de Livres (23,45 milliards de Dollars US).
« J'espère que le Royaume-Uni va garder la porte ouverte à la Chine et que le gouvernement britannique continuera à soutenir Hinkley Point et prendra une décision le plus tôt possible afin que le projet puisse se dérouler », a écrit M. Liu dans un commentaire publié lundi dans le Financial Times.
En réponse, le gouvernement britannique a réaffirmé son intention de maintenir des liens étroits avec la Chine, déclarant dans un communiqué publié mardi que « Comme nous l'avons déjà précisé, cette décision concerne un projet d'infrastructure énorme et il est exact que le nouveau gouvernement le considère avec un grand soin ».
« Nous coopérons avec la Chine sur un large éventail de domaines allant de l'économie mondiale aux questions internationales et nous continuerons à chercher à avoir des relations fortes avec la Chine », a ajouté le communiqué.
Le projet de centrale a été approuvé en juillet en France par le conseil d'administration d'EDF, son principal investisseur, après un certain nombre de retards. S'il se poursuit, la China General Nuclear Power Corporation détiendra 33% dans le projet.
Selon Sir Keith Burnett, vice-chancelier de l'Université de Sheffield, qui est impliquée dans le Centre de recherche sur la fabrication nucléaire de pointe, « différer, louvoyer, retarder et revoir indéfiniment » n'est « pas la bonne façon de faire de la diplomatie ».
L'article de l'ambassadeur Liu a également attiré l'attention générale des médias britanniques.
Simon Jack, rédacteur en chef d'entreprise de la BBC, a pour sa part écrit dans un commentaire que si le gouvernement britannique faisait marche arrière dans l'affaire de la centrale d'Hinkley, cela « ternira clairement l'éclat de l'"âge d'or" de la collaboration entre les deux pays ».