L'Ukraine rejette les accusations russes de projets terroristes en Crimée

L'Ukraine a rejeté mercredi les accusations du Service fédéral de sécurité russe (FSB) selon lesquelles les troupes ukrainiennes cherchent à s'infiltrer en Crimée et projettent d'y commettre des attentats.

"Les déclarations du FSB ne correspondent pas à la réalité", a réagi le ministère ukrainien de la Défense, qualifiant le communiqué du FSB de "tentative russe de justification du redéploiement de ses unités militaires" en Crimée.

Un peu plus tôt dans la journée, le FSB avait indiqué dans un communiqué avoir empêché au cours du week-end dernier plusieurs groupes de "saboteurs", appartenant aux services de renseignement militaires ukrainiens, de pénétrer dans la péninsule.

Un agent du FSB et un militaire russe ont été tués au cours d'un affrontement avec ces "saboteurs", affirme le communiqué.

"L'objectif des opérations de sabotage et des attaques terroristes en préparation était de déstabiliser socialement et politiquement la région, notamment dans le contexte des élections organisées par les autorités fédérales et régionales", a déclaré le FSB.

La semaine dernière, le corps des garde-frontières ukranien avait affirmé que la Russie renforçait ses troupes le long de la ligne de contact séparant la Crimée de la région ukrainienne de Kherson (sud). La Russie n'a pas réagi officiellement à ces propos.

La République autonome de Crimée et la ville de Sébastopol ont été intégrées à la Russie en mars 2014 après un référendum local. Ce scrutin a été reconnu par Moscou, mais été rejeté par l'Ukraine et les principales puissances occidentales.