Dernière mise à jour à 14h12 le 22/08
Jeudi, la République populaire démocratique de Corée (RPDC) a de nouveau vertement critiqué la décision de Séoul de déployer le système de missiles antibalistiques américain (THAAD) sur la péninsule coréenne, ajoutant que la présidente de la Corée du Sud ''esquive les critiques grandissantes.''
La présidente sud-coréenne, Park Geun-hye, et son gouvernement ''sont poussés dans leurs retranchements par les critiques et protestations sévères que le déploiement du THAAD a suscitées non seulement parmi les citoyens sud-coréens, mais aussi de la part de l'ensemble des Coréens et de la communauté internationale,'' indique un communiqué diffusé par un porte-parole du Comité pour la réunification pacifique de la patrie (CPRC).
Le communiqué, qui a été repris par l'agence de presse officielle KCNA, critique la politique pro-américaine de la Corée du Sud, et précise que ''la dignité et les intérêts nationaux laissent (Séoul) totalement indifférente.''
Mercredi dernier, le CPRC avait dénoncé le prétexte des menaces que constituent le programme nucléaire et les missiles de la RPDC utilisé par Mme Park pour justifier la décision conjointe de Séoul et de Washington de mettre en place l'intercepteur de missiles sur la péninsule coréenne.
La semaine dernière, la RPDC a lancé deux missiles balistiques en direction de l'est afin de protester, semble-t-il, contre le déploiement du THAAD en Corée du Sud.
Jeudi, Mme Park a indiqué que le choix du site du comté de Seongju pour déployer le THAAD peut faire l'objet d'un nouvel examen.
Ses commentaires ont été émis pour faire face au tollé général que le projet de déploiement du THAAD à environ deux cent cinquante kilomètres au sud-est de Séoul a suscité parmi les habitants de la région, alors que la Corée du Sud et les Etats-Unis sont convenus le mois dernier de déployer le système THAAD avant la fin de l'année.
La Chine a exprimé sa farouche opposition au déploiement du THAAD sur la péninsule qui porte atteinte aux intérêts de la Chine en matière de sécurité et rompt l'équilibre stratégique en Asie du Nord-Est, ajoutant que la Russie va répondre militairement en déployant une unité de missiles dans la région de l'Extrême-Orient.