Dernière mise à jour à 14h12 le 22/08
Alors que les incendies de forêt font rage à de nombreuses parties du monde, le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies pour la réduction des risques de catastrophe, Robert Glasser, a souligné le lien entre ce type de feux et les conséquences du dérèglement climatique.
"Les feux de forêt sont un type de catastrophe complexe et difficile. Nous pouvons nous attendre à en voir plus alors que les canicules et les sécheresses deviennent plus fréquentes et plus intenses en raison du changement climatique et d'autres facteurs", a indiqué M. Glaser dans une déclaration publiée jeudi à Genève.
L'année dernière a été l'année la plus chaude enregistrée dans l'histoire et que cette tendance semble se poursuit avec de nouveaux records de température établis chaque mois, a signalé le représentant spécial.
"Le manque de gestion des forêts, la croissance des zones urbaines à proximité des forêts et les incendies d'origine humaine sont tous des facteurs de risque qui doivent être traités par les autorités de gestion des catastrophes", a également pointé M. Glasser. "Le scénario le plus effrayant est lorsque des grandes villes sont menacées comme nous l'avons vu cette semaine dans le cas de Funchal et de Marseille", a-t-il averti.
Le rapport d'évaluation global publié en 2013 par le Bureau des Nations Unies pour la réduction des risques de catastrophes (UNISDR) indique que l'impact dévastateur des feux de forêt sur les ressources naturelles n'a pas été quantifié ou suffisamment pris en compte.
"Les incendies affectent de nombreux services écosystémiques, y compris le stockage du carbone, le soutien à la biodiversité, la protection des sources d'eau, la réduction de l'érosion des sols et la dégradation des terres et la régulation du climat", a précisé l'étude d'UNISDR qui ajoute que de tels feux peuvent maintenant entrainer une perte de services écosystémiques de l'ordre de 146 à 191milliards de dollars par an.