Dernière mise à jour à 14h12 le 22/08
La Russie et l'Allemagne ont appelé lundi toutes les parties en Ukraine à se concentrer sur la mise en oeuvre des accords de Minsk, et ce malgré les récentes tensions en Crimée.
"J'insiste qu'il faut se concentrer sur le retour (à la normale) de la situation globale dans tous ses aspects, dont la sécurité et la résolution politique, en continuation et en accord avec l'essence des accords de Minsk", a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov lors d'un point de presse conjoint tenu avec son homologue allemand Frank-Walter Steinmeier dans la ville d'Ekaterinbourg.
M. Lavrov a appelé toutes les parties impliquées à ne pas "succomber aux émotions" et aux "options extrêmes", et à se concentrer sur la stabilisation de la situation.
M. Steinmeier, pour sa part, a indiqué qu'il était nécessaire de respecter les accords de Minsk.
"Les accords de Minsk restent notre ligne directrice pour résoudre le conflit", a-t-il fait savoir.
Les accords de Minsk, signés en février 2015 dans la capitale bélarusse de Minsk, visent à atteindre une résolution pacifique des conflits dans l'est de l'Ukraine.
Les tensions entre la Russie et l'Ukraine se sont intensifiées depuis mercredi, lorsque le Bureau de sécurité fédérale russe a déclaré avoir déjoué une série d'attaques terroristes en Crimée organisées par le service de renseignement militaire ukrainien. L'Ukraine a nié ces allégations.
Le président russe Vladimir Poutine s'est engagé à prendre des mesures additionnelles pour assurer la sécurité des infrastructures et des citoyens dans la péninsule. Le ministère russe de la Défense a indiqué vendredi qu'un régiment basé en Crimée avait reçu un nouveau système de défense antimissile S-400 Triumf.
M. Lavrov a fait savoir que Moscou n'avait aucun intérêt à couper les relations diplomatiques avec Kiev, ce qu'avait proposé vendredi le Premier ministre russe Dmitri Medvedev.
"C'est une mesure extrême", a-t-il déclaré.
Cependant, M. Lavrov a noté que la Russie prendrait des mesures exhaustives pour "tuer dans l'oeuf" toute tentative de pénétration sur le territoire russe.
La Crimée, anciennement région ukrainienne, a été incorporée à la Russie en 2014 suite à un référendum qui a été reconnu par Moscou mais rejeté par l'Ukraine et les puissances occidentales.