Dernière mise à jour à 14h12 le 22/08
L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a déclaré mardi qu'un certain nombre d'immigrants irakiens en Europe avaient choisi de retourner en Irak, notamment en raison des longs délais requis pour obtenir l'asile, de la difficulté à gagner leur vie, et de leur déception vis-à-vis de l'Europe.
"Cette étude, basée sur des entretiens conduits en Europe et avec des Irakiens de retour au pays, a révélé que ceux qui choisissent de repartir le font parce qu'ils se rendent compte qu'ils avaient idéalisé la vie en Europe, et que la réalité était bien plus difficile que prévu", a déclaré dans une conférence de presse de routine Farhan Haq, porte-parole adjoint de l'ONU.
L'agence a déclaré avoir aidé quelques 9 600 Irakiens à rentrer en Irak l'an dernier et jusqu'en juin de cette année. Mais le nombre total des retours est sans doute bien plus élevé, beaucoup ayant choisi de repartir sans l'aide de l'OIM, a souligné M. Haq.
Sur la même période, les autorités grecques ont enregistré l'arrivée de plus de 112 000 Irakiens rien qu'en Grèce.
"L'OIM a déclaré que les principales raisons des retours en Irak étaient la longueur des délais requis pour accomplir les formalités de demande d'asile, aggravée par l'incertitude quant au résultat de ces demandes ; l'incapacité des demandeurs d'asile à subvenir à leurs propres besoins ; une déception générale quant à leur expérience en Europe ; ou encore une nécessité imprévue les obligeant à retourner en Irak, comme des évènements familiaux tragiques ou exceptionnels", a déclaré le porte-parole.