Dernière mise à jour à 08h26 le 07/09
Depuis 2014, plus de 10.000 migrants ont péri en Méditerranée, dont au moins 3.770 personnes l'an dernier, et plus de 2.800 depuis le début de cette année 2016, ont rappelé mardi les autorités togolaises, citant les chiffres du Haut-Commissariat des Nations unies aux Réfugiés (HCR).
L'attaché de cabinet du ministre togolais, des Affaires étrangères, de la Coopération et de l'Intégration africaine, Klutsè Messan Amakoé a cité ces chiffres à l'ouverture de la 2e édition du sommet des jeunes leaders d'Afrique de l'ouest (WALYS) qui se tient à Lomé du 6 au 8 septembre sous le thème "Une jeunesse à la mer : quelles alertnatives pour une sortie de crise en Afrique".
Il a indiqué que durant ces douze derniers mois, onze personnes sont mortes chaque jour en mer, dans leur tentative de rejoindre l'Europe, soulignant qu'à la faveur du printemps, la route "libyenne" vers l'Europe a repris de plus belle.
M. Klutsè a affirmé que Catane, cimetière italien de la taille d'une ville, ne cesse d'accueillir au quotidien, des corps sans vie des migrants clandestins. "Nous sommes bien en face d'un mal qui dépasse l'humanité toute entière, mais qui n'est pas incurable", a-t-il déploré.
L'attache de cabinet a dit qu'il y a une réelle nécessité de sauver la vie des personnes en danger, de définir des mesures à l'encontre des individus qui exploitent ces personnes vulnérables à leur propre intérêt et d'initier des actions concrètes pour relever, ensemble, les défis immédiats, mais aussi à long terme, engendrés par la migrations.
Il est convaincu que la qualité des discussions que les participants auront à mener au cours de cette conférence permettra d'aboutir aux meilleures approches de solution, afin de préserver et consolider les acquis de la jeunesse, et surtout de s'inscrire dans une nouvelle perspective.
M. Klutsè a informé les participants du Sommet extraordinaire des chefs d'Etat et de Gouvernement de l'Union Africaine sur la sécurité et la sûreté maritimes et le développement en Afrique que le Togo organisera du 11 au 15 octobre à Lomé.
"Ce sommet pour lequel le monde en général, et l'Afrique en particulier, nourrissent beaucoup d'espoir, sera l'occasion pour les Etats africains, d'harmoniser leurs points de vue, et de parvenir à l'adoption de la Charte de Lomé, pour le renforcement de la lutte contre la piraterie maritime, et la promotion d'une économie bleue au service des peuples", a-t-il conclu.