Obama et Merkel critiquent les bombardements russes et syriens à Alep

Le président américain Barack Obama et la chancelière allemande Angela Merkel ont critiqué jeudi les bombardements "barbares" menés par les forces russes et syriennes sur la ville d'Alep (nord).

Lors d'un entretien téléphonique, les deux dirigeants ont estimé que Moscou et Damas "portent une responsabilité particulière pour mettre un terme aux combats en Syrie et pour assurer un accès humanitaire de l'ONU aux zones assiégées et difficiles d'accès en Syrie", indique la Maison Blanche dans un communiqué.

Les violents bombardements aériens qui frappent l'est d'Alep et les tirs d'obus qui frappent indistinctement la partie orientale de la ville menacent la vie des civils, tout en empêchant davantage la délivrance d'une aide humanitaire cruciale, a indiqué jeudi à Genève Ramzy Ezzeldin Ramzy, envoyé spécial adjoint de l'ONU pour la Syrie.

Le 10 septembre, la Russie et les Etats-Unis ont annoncé un accord historique sur un cessez-le-feu à l'échelle nationale en Syrie, chacun espérant que cet accord ouvre la voie à une coopération militaire bilatérale permettant de mettre fin à plus de cinq années de guerre sanglante.

Cependant, les combats ont repris le 19 septembre dès les premières heures suivant l'expiration de ce cessez-le-feu d'une semaine, chacune des parties s'accusant mutuellement de ne pas avoir respecté l'accord.

Lors d'une conférence organisée jeudi à Washington par l'lnstitut Aspen et le Conseil atlantique, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a déclaré que les Etats-Unis étaient "au bord" de la suspension des négociations avec la Russie sur la coopération militaire en Syrie suite à l'échec du cessez-le-feu.

Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, a fait savoir jeudi que la Russie ne voyait aucune alternative à une solution diplomatique à la crise négociée avec les Etats-Unis. Le haut diplomate russe a réitéré la position de Moscou, en critiquant Washington pour avoir échoué à respecter ses engagements, ce qui a entraîné selon lui la non-prolongation du cessez-le-feu.