Dernière mise à jour à 10h48 le 15/10
L'Assemblée générale des Nations Unies a nommé hier par acclamations l'ancien ministre des Affaires étrangères du Portugal, António Guterres, comme prochain Secrétaire général des Nations Unies ; il succédera au Sud-coréen Ban Ki-moon quand celui-ci quittera son poste le 31 décembre. M. Guterres, âgé de 67 ans, a été Premier ministre du Portugal de 1995 à 2002, et Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés de juin 2005 à décembre 2015. Il deviendra le premier diplomate du monde le 1er janvier 2017, et occupera ce poste pour les cinq prochaines années.
Adoptant une résolution de consensus proposée par son président, Peter Thomson, l'Assemblée a agi sur la recommandation du Conseil de sécurité des Nations unies, qui le 6 octobre a transmis le nom de M. Guterres au corps de 193 membres comme son futur Secrétaire général des Nations Unies pour une période de cinq ans, qui se terminera le 31 décembre 2021. Dix ans jour pour jour après sa nomination en tant que Secrétaire général, M. Ban a déclaré : « le Secrétaire général élu M. Guterres est bien connu de nous tous dans la salle. Mais il est peut-être mieux connu encore là où il compte le plus : sur les fronts des conflits armés et de la souffrance humanitaire », se référant à son mandat en tant que chef de l'agence pour les réfugiés des Nations Unies. Notant qu'il a longtemps valorisé ses conseils, et longtemps admiré son esprit de service, M. Ban a déclaré : « C'est un excellent choix pour diriger cette organisation que nous construisons sur les progrès de la dernière décennie, tout en répondant à l'insécurité et aux incertitudes du monde d'aujourd'hui ».
La résolution de l'Assemblée a également salué le processus historique des États membres mis en mouvement l'année dernière : la sélection d'un nouveau Secrétaire général des Nations Unies, traditionnellement décidé derrière les portes fermées de quelques pays puissants, a pour la première fois dans l'histoire, du impliqué des discussions en public, chaque candidat faisant campagne pour le plus haut poste diplomatique du monde. Ces soi-disant « réunions informelles » entre les candidats, les représentants des États membres de l'ONU et la société civile avaient débuté le 12 avril, lorsque les trois premiers candidats ont présenté leurs « déclarations de vision » et répondu aux questions sur la façon dont ils encourageraient le développement durable, amélioreraient les efforts pour établir la paix, protéger les droits de l'homme, et faire face à d'énormes catastrophes humanitaires si jamais ils étaient choisis pour diriger l'Organisation. En outre, en juillet, l'ONU a tenu son premier débat télévisé à l'échelle mondiale et un débat de style conseil municipal par webcast dans la salle de l'Assemblée générale, où les candidats confirmés à l'époque ont répondu aux questions de diplomates et du grand public.